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Critique de KeyLargo


Bienvenu dans les nuits quotidiennes de ceux qui comme Thomas Archer et son collègue et ami Julio fréquentent l'envers du décor d'une petite ville des USA, Worcester, pas très loin de Boston. Tous deux sont parameds, sortes d'ambulanciers urgentistes appelés à l'aide par tous ceux qui composent le 911. Un boulot désespérant qui consiste surtout à secourir des ivrognes qui s'ennuient, des camés au bout du rouleau, et parfois à sauver une enfant de la noyade, dont le coma en fera une sainte.
Un métier mal payé pour tous ceux qui tirent le diable par la queue dès qu'il s'agit de payer une maison, des études ou des soins à son enfant cancéreux, comme le jeune fils d'Archer. Un job qui n'est pas sans risques aussi, d'où la maxime des parameds : quand tu entres quelque part, trouves toi vite une issue de secours. Mais on ne gère pas l'imprévu et Archer est appelé sur un accouchement avant terme au domicile d'une femme, dont le bébé est au plus mal. Un accouchement dont vient de se charger un ex-flic ripoux, Conroy, qui a justement été condamné à cinq ans de prison sur un rapport dudit Archer. Conroy est en quelque sorte le mal personnifié, un pourri qui tient beaucoup du Dudley Smilth de James Ellroy. Conroy n'a retrouvé sa liberté avant terme que grâce au maire de la ville, O'Toole, par ailleurs père de ce bébé, contre la promesse de faire le ménage parmi ses ennemis, O'Toole ambitionnant le poste de gouverneur.
De la journaliste qui se corrompt au collègue d'Archer qui hésite à le trahir pour de l'argent, sans compter sur un frappadingue libertarien et complotiste qui s'est mis en tête de le tuer, et bien sûr de Conroy qui lui en veut à mort, Archer est un homme qui touche le fond en permanence. Il est de cette classe sociale obligée de cumuler les heures supplémentaires pour tenir à peine la tête hors de l'eau. Ce n'est que par téléphone que sa femme lui donne des nouvelles de son fils hospitalisé à Boston, qu'il n'a pas vu depuis des semaines.
Bienvenu dans l'Amérique des pauvres, des paumés et des pourris, aux côtés d'un Thomas Archer qui en devient fataliste. Un très bon livre qui ne respire pas la joie de vivre, mais c'est rarement ce qu'on demande à un polar. Enfin, c'est un premier roman, Ted Flanagan étant lui-même devenu ambulancier secouriste après une carrière de reporter.
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