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Critique de Lire_en_mariniere


Adeline Fleury ! Souvenez-vous de ce nom.
Parce que c'est une des plumes qui éclaire cette rentrée d'hiver... par sa noirceur (pourtant).

Nous sommes dans une histoire qui ne se place dans aucun temps et ça ne nous dérange pas plus que ça. Parce que rapidement, on a le sentiment qu'une légende nous est contée, que l'autrice nous livre un secret, on sent presque un chuchotement, un souffle froid au coin de la nuque. C'est loin d'être rassurant, ça fait même peur mais la qualité de la prose parvient à tout envelopper pour en faire quelque chose de beau. Un sacré exercice et une sacrée expérience !

Nous sommes à la campagne, là où ça pue, là où les chaussures ne sont jamais propres, là on ça travaille dur et où les gens le sont aussi. On ne s'intègre pas facilement, il faut le vouloir. Pourtant elles sont plusieurs à tenter le coup. Stéphane tout d'abord, cette grande femme au nom d'homme écorchée par la vie à la ville. Elle tente de se relever d'une blessure qui n'a d'autre remède que le temps. Elle s'attache à Julia qui va succéder aux Vieux, soigner les animaux, prendre soin de bêtes. C'est la ruralité à son maximum.

On parcourt les fermes, l'intimité des habitants qui sont bien souvent désignés par leurs caractéristiques que par leur nom. Et ça prend ! Parce qu'on aurait pas appelé autrement la gamine du lot 13, le couple de vieux, le géant, le gamin blond. Je le sais parce que la campagne, c'est mon enfance (en moins glauque perso). C'est comme ça qu'on parle.

Ce livre, il faut le lire pour comprendre. Il mélange les mondes, il a ce côté fantastique que je n'étais pas certaine d'aimer, mais il nous embarque. Il est puissant, il installe une tension qui monte, qui monte...
Il nous présente des portraits de femmes qui se débrouillent, qui n'ont pas besoin d'homme dans un environnement où tout le monde en a un. Ce livre détient un mystère, des secrets qu'on croyaient enterrés.

Et voilà que je termine ma chronique complétement fouillis, incompréhensible. C'est pas grave, parce que je vous l'ai dit, vous n'avez qu'un seul nom à retenir ici : Adeline Fleury.
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