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Critique de Bigmammy


Réédité en 1992, cet album « collector »reprend Rendez-vous à Sevenoaks (1977), le Dossier Harding (1980) et A la recherche de Sir Malcolm (1984).
Les héros en sont Francis Albany, critique littéraire et détective à ses heures et sa meilleure amie et compagne de voyage (mais apparemment pas plus) l'écrivain de romans policiers Olivia Sturgess. En exergue, une longue lettre d'Olivia adressée à son ami Francis, à la nouvelle de sa mort âgé de 80 ans en septembre 1992, puisque Francis Albany, ainsi que nous le conte le troisième épisode, est né peu après que sa mère ait réchappé au naufrage du Titanic.
Peu importe l'histoire cependant. Les trois épisodes sont indépendants les uns des autres et je me souviens avoir acheté dès leur parution les deux premiers. C'est le graphisme qui en fait tout l'intérêt. Un style tout droit issu de la « ligne claire » avec des allusions explicites tant à E.P. Jacobs qu'à Hergé. Des exemples : dans la première case de la page 36, le jeune héros consulte les casiers d'un libraire spécialisé dans les ouvrages de seconde main : on aperçoit la couverture de « The Mega Wave », livre écrit par le sinistre professeur fou héros de « La Marque jaune » ou encore le valet asiatique Wang (p. 139) qui ressemble à un clone de Mitsuhirato du « Lotus Bleu »… Donc, les fondus de BD hyper classique comme moi adoreront ce graphisme à la fois respectueux des codes et novateur, avec une profusion de détails tellement british comme de situations à la Tintin et Milou (coups de matraque, fuite dans les jardins, bagnoles des années cinquante.
J'apprécie aussi la poésie de l'estompe entre réalité et rêve, ou plutôt devrait-on dire cauchemar : un thème qui revient à la fois dans le premier et le troisième épisode. On ne sait plus très bien si les situations sont des souvenirs ou des interprétations oniriques, et quels sont les vrais liens unissant les deux protagonistes principaux.
A lire aussi pour les trente premières pages placées en frontispice de la trilogie qui nous donnent une vision panoramique de la culture littéraire anglo-saxonne – à laquelle est associé un auteur français bien oublié aujourd'hui , André Maurois. Bref, une source inépuisable de clins d'oeils, sans doute peu compréhensibles au jeune lecteur d'aujourd'hui.
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