Triste Amérique

L'invention du politiquement correct, dans lequel certains ont voulu voir un progrès, est avant tout la preuve absolue de l'échec des relations intercommunautaires. Puisqu'on est incapables de vivre ensemble, demandons à la justice de produire des règlements afin d'éviter le pire. Qu'elle dise ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas. Quels mots employer et quels mots à éviter, les comportements à adopter et ceux à proscrire. Cette codification légale au secours d'une infirmité relationnelle s'applique à tout. Les relations entre les communautés bien sûr, mais pas seulement. Les relations entre les hommes et les femmes sont devenues le sommet de ce que peut créer une société déshumanisée.

Le 11 septembre a rendu l’Amérique paranoïaque. On peut le comprendre, même si c’est certainement là la vraie victoire des terroristes.

Le colon pillait hier pour accaparer la terre et ses ressources. Son descendant continue aujourd'hui sans vergogne pour préserver son confort.

Au nom de la cupidité, mais sans jamais l'avouer bien sûr, les Américains se sont donc affranchis de tous principes.
Leur pays, ils l'ont bâti sur trois piliers : l'exploitation minière du continent, le génocide des autochtones et l'esclavage.

François-René de Chateaubriand lui-même pose à la fin de son Voyage en Amérique la question qui le taraude : "Enfin les Américains sont-ils des hommes parfaits ? [...] L'esprit mercantile ne les dominera-t-il pas ? L'intérêt ne commence-t-il pas à devenir chez eux le défaut national dominant ? "

Cupidité. Voilà le maître mot. De la conquête du continent à la grande crise des subprimes. Des bisons menés au bord de l'extinction jusqu'aux Appalaches qu'on rase.

Les Américains exploitent leurs terres sans retenue comme une manne inépuisable. Ils pratiquent un type d'exploitation "minier". C'est-à-dire qu'ils épuisent le filon sans jamais se soucier de son renouvellement ou de la préservation de la ressource. Et c'est ainsi depuis le début.

les premiers contacts ne sont pas forcément mauvais. Les Indiens en tout cas auraient eu mille fois l'occasion d'en finir avec les Blancs. Non seulement ils ne l'ont pas fait, mais ils les ont même aidés, sauvés, à plusieurs reprises. Les Américains sont censés s'en souvenir à chaque Thanksgiving mais, étrangement ce n'est pas cela que leur mémoire collective a retenu. C'est même l'inverse, qui leur ferait croire que la générosité a été de leur côté...

Pour extraire ce maudit gaz, il faut utiliser de l'eau, énormément d'eau et des produits chimiques. Cette eau, l'industrie la recycle autant qu'elle peut mais une grande partie n'est pas récupérable. Alors on l'injecte, sous très haute pression, pour s'en débarrasser, dans des couches "étanches" du sous-sol. Et c'est là tout le problème. Depuis que cette technique est employée, les séismes se multiplient en Oklahoma.

Cent soixante mille famille environ, qui détiennent à elles seules près du quart de la richesse nationale. Ils forment une couche sociale unique au monde et relativement récente.