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Critique de SFuchs


Une réflexion passionnante d'un spécialiste russe des arts et de l'esthétique du début du siècle : Pavel Florenski.

Il s'agit d'une étude et d'une démonstration visant à rappeler certains constats historiques sur l'usage de la perspective dans l'art et la représentation. Pavel Florenski montre que la perspective classique, qui consiste à reproduire ce que voit l'oeil de l'artiste dans un soucis de strict respect des lignes géométriques, n'est qu'une méthode de représentation parmi d'autres. Il ne s'agit pas d'une méthode de représentation indépassable, comme la meilleure qui soit parce qu'elle respecte les lignes de fuite et les proportions telles que perçues par le regard neutre de l'observateur. Il s'agit aussi d'une méthode de représentation qui précisément maintient le spectateur devant et en dehors de la scène, maintenu à distance spatiale et émotionnelle de celle-ci.
Ainsi, plutôt que d'imaginer que le recours à la perspective inversée est l'apanage d'artistes qui pratiquent l'art naïf faute de maîtriser les bases théoriques géométriques de la représentation classique, il serait plus juste de penser que les artistes ne respectant pas ces règles le feraient plutôt dans un soucis d'expressivité de leur oeuvre, selon l'idée qu'une oeuvre n'a pas vocation à être un trompe-l'oeil, mais plutôt une production où la Réalité est dévoilée au travers sa dimension émotionnelle et symbolique. Une production relevant plus de l'art que du seul artisanat.
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