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Critique de Isacom


Isacom
31 décembre 2021
Le pays des Mezaràt, c'est celui où a grandi Dario Fo : un village de Lombardie, au bord du Lac Majeur, où l'usine de verrerie tourne jour et nuit, d'où le surnom de Mezaràt (les chauves-souris) donné à ses habitants.
C'est d'abord la famille : le papa chef de gare et antifasciste -Dario Fo est né en 1926, sous la dictature mussolinienne-, la maman aimante toujours là pour bichonner son "testoune", la fratrie, le grand-père maraîcher écolo avant l'heure... Il y a aussi les cousins, celui qui vit en Suisse et qui fait croire au petit Dario que là-bas les tuiles des toits sont en chocolat...
Mais c'est aussi la vie de tout un village : les merveilleux conteurs qui lui enseignent leurs astuces, la bande de copains avec lesquels il fera les 400 coups dans la montagne ou sur le lac.
Et puis c'est l'enfance d'un artiste, très tôt doué pour la peinture, qui réalise des portraits contre modeste rétribution (un chiot par exemple), avant de partir pour Milan suivre les cours de l'Académie des Beaux-Arts. Études interrompues par la guerre, dans laquelle il est embarqué malgré son jeune âge.
Le tout est raconté dans une langue savoureuse, traduite par Nathalie Bauer en conservant de nombreux "lombardismes" : la "meutrie" de gamins, la fiévrade, le comasin, le perdapé...

Challenge Nobel
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