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Critique de marina53


Accoudé au comptoir d'un bar, Ari discute avec son ami Boaz. Ce dernier lui raconte son cauchemar récurrent qu'il fait depuis 2 ans dans lequel il se fait poursuivre par 36 chiens féroces qui veulent le tuer. Selon lui, ce rêve ne vient pas de nulle part. Cela remonte au début de la guerre, à l'été 1982, au Liban. Il était en effet charger de tuer tous les chiens qui auraient pu avertir les villageois de l'arrivée de la troupe de soldats dont il faisait partie. Il lui parle ainsi de Beyrouth, mais aussi de Sabra et Chatila. Mais pour Ari, cela ne lui évoque rien bien qu'il ait assisté à ces massacres. Cette nuit-là, pour la première fois depuis 20 ans, de terribles flashbacks de la guerre du Liban lui reviennent. Ainsi que Beyrouth-Ouest et la nuit du massacre dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila... Comment Ari a-t-il bien pu occulter une partie des ces événements ? Il décide alors de retrouver ses compagnons d'infortune qui, il l'espère, l'aideront à retrouver la mémoire...

Après la version ciné sortie sur nos écrans en 2008 et récompensée par le César et le Golden Globe Award du meilleur film étranger, voici la version dessinée, directement issue des images du film. A la mort de Bachir Gemayel, président libanais, ses partisans, les phalangistes, ont voulu se venger en éliminant les soldats palestiniens présumés présents dans les deux camps de réfugiés de Beyrouth-Ouest, Sabra et Chatila. Mais les Israéliens ont vu les phalangistes tuer également les civils. L'on estime entre 700 et 3500 civils abattus.
Ari Folman était de ces soldats venus apporter de l'aide aux libanais. Il a assisté à ces massacres. Étonnamment, c'est une partie de sa vie qu'il a oubliée. S'est-il senti coupable? Remontant le fil de ses souvenirs grâce à ses compagnons, l'auteur peut ainsi mettre des mots et des images sur ces moments tragiques qui l'ont un peu dépassé. Il nous offre un témoignage poignant et saisissant, ancré dans l'histoire. le scénario, retravaillé pour s'adapter au format dessiné, est tout à fait limpide. le trait semi-réaliste et les couleurs souvent sombres servent parfaitement ce récit dramatique émouvant et passionnant.
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