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Critique de isanne


Bon, cela fait un peu plus d'une semaine que le week-end avec Franck Bascombe, dans le Michigan, s'est achevé...Enfin, quand je dis "week-end", pour moi , il a duré beaucoup plus longtemps puisque j'ai mis pas loin d'un mois pour lire ce livre. Une lecture entrecoupée d'autres lectures pour arriver au bout de cette première rencontre sans jeter le livre à l'autre bout de la pièce !

Avec Franck Bascombe, j'ai hésité entre incompréhension et haussement d'épaules, étonnement et compassion, et également, une certaine forme d'impatience à son égard !

Comment cet homme prétend-il régir sa vie ? J'ai compati à son chagrin d'avoir perdu son fils, deuil dont aucun parent ne se remet jamais...mais je ne comprends pas l'homme qui, bien avant d'être seul dans son âme, a quelque peu poignardé l'idée du mariage en ayant plusieurs aventures, en laissant, sans réagir, le divorce détruire cette seule union dont il semble être resté nostalgique. Pas plus que je ne comprends celui qui va passer un séjour à Détroit avec sa nouvelle compagne en la laissant dans la chambre d'hôtel pour aller exercer son métier de journaliste sportif dans un entretien fou et déprimant au possible, retrouver une ville qu'il a connue et aimée sans le partager, le même homme qui occupe son insomnie en fouillant dans le sac de cette même compagne ( et y est pris la main dedans !! ), ni celui qui joue les confidents d'une relation perturbée dans sa vie intime alors que lui-même me semble avoir beaucoup de mal s'y retrouver !

"Un week-end dans le Michigan" m'est apparu comme un "récit d'hommes". Les femmes sont en retrait quand on les nomme encore - l'ex-femme de Franck s'appelle X tout au long du roman !!! -, elles ont l'air indécises, fermées à tout bonheur simple, perdues dans leurs aspirations personnelles...
La progression des heures racontées de ce week-end m'a semblé étrangement longue et j'ai souvent eu envie de bousculer Franck pour qu'il avance, choisisse, décide ou se ressaisisse au lieu de se laisser porter par ses propres sentiments ou le cours des événements.



Mais le pire de tout, c'est qu'une fois la dernière page tournée, je me suis dit que je voulais absolument lire la suite... L'esprit confus et déprimé, qui me surprend tant chez Franck Bascombe, m'aurait-il envahi au point que je ne puisse plus m'éloigner de lui ?

A suivre !

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