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Critique de AnnaDulac


C'est l'histoire d'une goutte de chagrin.
Une goutte qui fait déborder « le vase de tristesse que chacun porte en soi. »

L'histoire d'un chat sans nom qui apparaît dans la vie du narrateur, hante son jardin, puis déserte. À peine là, déjà ailleurs. L'ombre d'une ombre.

Raconter cette histoire, c'est en fait pour Philippe Forest en raconter une autre. « Quoi qu'on fasse, on raconte toujours une histoire à la place d'une autre. »
L'histoire, c'est celle de la disparition de sa fille de quatre ans, Pauline, emportée par un cancer.

Comment survivre ?

En « faisant comme si. »

En parlant du chat de Schrödinger et de la physique quantique. de ce chat enfermé dans une boîte dont on ne sait s'il est mort ou vivant.

Postuler alors qu'il est mort ET vivant.
Que les univers peuvent se superposer les uns aux autres. Que tous les « si » sont possibles. Tout existe quelque part. Il y a une infinité de planètes comparables à la nôtre. La matière se conserve et ne se perd pas. Spéculation certes, mais si c'était possible ? Alors Pauline existerait quelque part ?

« Le chat de Schrödinger » est à la fois roman, poème, méditation philosophique, conte. Multiple comme le sont les mondes.

C'est une quête de sens qui débouche sur le constat qu'il n'y a pas de sens. Qu'il est impossible de dire le vrai sur le monde. « Tout est vrai quelque part. Et faux partout ailleurs. »

J'ai été très émue par ce « roman » et il m'habitera longtemps. Il demande certes un effort au lecteur, mais il le touchera profondément, car il montre que notre vie n'est qu'une recherche de consolation.
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