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Critique de Aline1102


Lilia Herriton, veuve de Charles, quitte l'Angleterre afin d'effectuer un séjour en Italie avec une voisine lui servant de chaperon, Miss Caroline Abbott. La belle-famille de Lilia a en effet estimé qu'il était temps d'écarter quelque peu la jeune femme de la bonne société de Sawston, village dans lequel ils vivent et où Lilia se livre à certaines frasques. Sans compter que sa correspondance avec un jeune homme auquel elle semble s'intéresser n'est pas convenable.
Suivant les conseils de Philip, le beau-frère de Lilia, les deux voyageuses s'arrêtent à Monteriano, un petit village italien dans lequel Lilia rencontre le fils d'un dentiste, dont elle tombe éperdument amoureuse. Sa belle-famille est informée de cette rencontre et décide d'agir sur-le-champ : Philip doit se rendre à Monteriano afin de raisonner Lilia et de comprendre comment Caroline Abbott a pu ainsi faillir à sa mission de surveillance.


Avec « Maurice », je suis tombée sous le charme de la plume de Forster. C'est donc tout naturellement que j'ai décidé de continuer ma découverte de l'oeuvre de l'auteur.
« Where Angels Fear to Tread » est un court roman très différent de « Maurice ». On y retrouve plusieurs passages assez humoristiques, auxquels je ne m'attendais pas du tout chez Forster. Les personnages vont de quiproquos en catastrophes et tout cela donne en effet un mélange assez plaisant de situations coquasses et de passages plus sérieux.

Forster semble apprécier l'Italie, même s'il n'hésite pas à dénigrer quelque peu les habitants de Monteriano afin de mieux les opposer aux Anglais qui débarquent dans ce village paisible. On a donc droit à d'assez belles descriptions du pays et de sa douceur de vivre.

Ce qui est remarquable dans ce roman, c'est l'évolution des personnages. Chacun va devoir s'adapter afin de mieux faire face aux problèmes qui se présentent et tous vont sortir changés de leurs diverses expériences. Celui qui évolue le plus est certainement Philip. Au début du roman, il est un fervent passionné de l'Italie et dénigre Sawston. Ensuite, une fois son premier séjour à Monteriano passé (celui au cours duquel il est chargé de ramener Lilia à la raison), il a totalement changé d'avis : sa rencontre avec Gino, le nouvel amoureux de sa belle-soeur, l'a convaincu que l'Italie est un repaire de vauriens et que ses habitants sont de grossiers personnages. Enfin, après son second séjour à Monteriano, Philip change à nouveau d'avis. Ses préjugés semblent disparaître petit à petit et, lorsque le retour en Angleterre se profile à l'horizon, il envisage de prendre son indépendance, de quitter Sawston et de se rendre à Londres.

« Where Angels Fear to Tread » est enfin une parfaite lecture d'été : courte, délassante et dépaysante.
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