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Critique de topocl


topocl
11 septembre 2017
Quand Eleanor avait huit ans, son père, le docteur McCoy, ramena à la maison une jeune noire du même âge, rachetée pour lui éviter le fouet, rapidement rebaptisé Eve. Les deux fillettes grandissent côte à côte, dans cette famille plutôt libérale, dans le Sud où se déchaîne la guerre de Sécession . La jeune noire n'est ni vraiment libre, ni vraiment esclave, la jeune blanche alternativement amicale et rejetante. Cette dernière se marie de façon conventionnellement arrangée, et toutes deux partent ensemble dans une plantation lointaine.


L'histoire est assez plate, ressemblant plus à une chronique, d'autant que l'auteur gomme consciencieusement toute expression de sentiment et que les quelques rebondissements ne sont pas vraiment inattendus. L'auteur attache par son style, élégant, le plus souvent entaché de noblesse, parfois plus convenu.

Sentant sans doute que tout cela un peu maigre, Dominique Fortier glisse quelques astuces d'écriture : quelques chapitres la première personne au sein d'un discours indirect, quelques considérations plus générales (mais bien effleurées ) sur la Guerre de Sécession, et cinq descriptions, rythmant le texte, de courte-pointes cousues par les femmes dont c'est le seul mode d'expression, qui me sont restées totalement incompréhensibles, mini-textes abstraits au sein de l'histoire, métaphore sibylline du fait que toute histoire est, comme les courtepointes, un assemblage personnel d'éléments disparates se donnant sens les uns les autres

Il en ressort un récit qu'on suit avec un agrément paisible, mais qui ne connaît pas d'intensité, comme on lirait une histoire déjà entendue racontée par une voix nouvelle.
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