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Critique de Isacom


Autant son roman, La remise à bateaux, a été un coup de coeur immédiat… autant le théâtre de Jon Fosse me laisse dubitative ; perplexe, même.
Bon, vous allez me dire "Le théâtre c'est fait pour être joué sur scène, lire une pièce dans un livre ça n'a pas de sens". Et vous avez sûrement raison.
Sauf que j'ai eu beau explorer les internets, nulle trace d'une de ces deux pièces : ni captation, ni même extrait (Je suis preneuse, si vous trouvez.)
Il faut donc que je me fasse une idée rien qu'avec la lecture.
"Jeune fille sur un canapé" est une histoire de famille : la femme, la fille, la mère, le père, l'oncle… Sauf qu'on comprend au bout d'un moment que les personnages féminins ne sont qu'une, à différents moments de sa vie.
Si j'ai bien compris.
Et elles font quoi ces femmes ? Elles attendent l'homme : le père marin, ou l'oncle, frère du marin donc. Sinon elles peignent un tableau, s'habillent sexy, se chamaillent entre soeurs ou se demandent si elles ne vont pas aller faire un tour en ville.
Moui.
Dans "Ces yeux", il y a un couple, entouré d'une ombre, de deux voix et là aussi de versions plus âgées d'eux-mêmes.
De quoi nous parle Jon Fosse ? de vieillissement, de transmission familiale ? de rancune ? de la mort ?
Je ne saurais trancher.
Son écriture ? Parfois poétique, surtout dans "Ces yeux", mais avant tout énigmatique.
Il m'en reste un à lire (j'avais tout raflé à la médiathèque), mais je vais sans doute faire une pause-Fosse…

Traduction irréprochable de Marianne Ségol-Samoy.

Challenge Nobel
LC thématique octobre 2023 : "Un·e auteur·e déjà lu·e"
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