Grande puissance d'évocation dans ce roman : enfances, Royan, années 70, été de la canicule…. le narrateur s'exprime comme le petit Nicolas, dans une langue certes artificielle, mais avec de jolies trouvailles ; il exprime des sentiments bien plus profonds. Amour enfantine (qui rappelle celle de
Romain Gary dans
La Promesse de l'aube) pour la petite Lisa, si difficile à apprivoiser certains jours, si malheureuse avec ses parents qui se disputent. Beaucoup d'impressions justement évoquées de soleil, d'écume, de poissons, de glaces, d'étonnements, de révoltes, de désirs. Mais aussi, soyons juste, des ornières un peu trop visibles (les soirées chez l'oncle rappellent ces souvenirs magnifiés à l'excès par la nostalgie de nombre d'écrivains ou de réalisateurs). Et une fin décevante, presque un trait de plume, là où il y aurait pu, où il y aurait dû avoir une ouverture vers un horizon plus vaste.
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