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Critique de Laureneb


Un texte plus drôle qu'érotique, qui est plus un roman de caractères qu'un récit libertin. le début donne le ton : l'héroïne se fait dépuceler dans une mauvaise auberge debout appuyée sur un mur couvert de gravures licencieuses après avoir partagé un maigre repas n'ayant pas les moyens avec son amant de se payer une chambre. Les scènes de sexe sont graveleuses dans un excès qui fait sourire : un religieux est fier de son membre à la taille démesurée, une pieuse veuve se fait trousser par derrière sur la table où elle a dévorée une oie dodue dans une comparaison entre la blancheur de ses fesses et celles des plumes du volatile...
L'auteur voulait sans doute choquer la morale des bourgeois, en accumulant quelques descriptions de pratiques au début, puis en se moquant de tout le peuple de Paris : les catins se crêpent le chignon, les Anglais sont saoûls en permanence, les vieillards amoureux sont crédules, les financiers ne pensent qu'à l'argent, les actrices minaudent et découvrent leurs jambes pour s'attirer un protecteur... Margot est une Nana avant l'heure qui croque les hommes, ne brillant pas pour son talent sur les planches mais plus pour son physique, qui se réserve son domestique pour satisfaire son désir physique quand l'amant officiel s'endort... Et son langage impertinent peut annoncer la femme de chambre de Mirbeau.
Pas une grande oeuvre, certes, qui n'excite pas vraiment les sens, mais qui fait sourire par le ton décalé de la Narratrice qui se moque de tout le monde.
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