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Critique de LoretteIpsum


Ceux qui ont lu ses deux précédents récits retrouveront dans ce court livre l'impertinence et le sens de la formule de Jean-Louis Fournier. La tristesse se cache toujours derrière une façade d'ironie, le désarroi et l'impuissance derrière une distance mordante. Pas de larmes, pas d'épanchements, et c'est bien la pudeur coutumière de l'auteur qui donne tant de force à certains passages soudain plus graves, lâchés là mine de rien.
L'ensemble m'a néanmoins semblé fort décousu, sans grande cohérence. Beaucoup de redites, de retours en arrière, pas de colonne vertébrale, sinon ce grand cri de douleur d'un père dont la fille entend vivre sa vie comme elle l'entend.
J'ai d'ailleurs aimé lire la lettre de Marie, la fille, insérée en fin d'ouvrage comme un droit de réponse : non dénuée d'humour, caustique elle aussi, elle démontre assez bien qu'entre ces deux-là subsistent plus que les liens du sang et que Marie eût-elle sacrifié elle aussi à l'exercice du récit, on se serait autant régalé de formules qu'à lire l'oeuvre de son père.
Mais au final, on s'interroge sur la postérité et la nécessité de ce grand déballage. Après qu'on aura oublié les belles formules et les piques assassines, qu'en restera-t-il ? Peut-être ce récit parlera-t-il à d'autres pères désemparés ?
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