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La cigogne s'est jouée de Jean-Louis Fournier en lui offrant par deux fois un enfant lourdement handicapé. A travers 89 chapitres hyper courts, l'auteur nous raconte des tranches de son histoire. Celle d'un papa déçu de jamais pouvoir jouer une partie de foot avec son fils, celle d'un papa triste de savoir depuis toujours que ses enfants ne feront rien de leur vie, celle d'un papa amer qui se demande bien pourquoi la malchance a frappé deux fois à sa porte, celle d'un papa culpabilisé qui s'interroge sur ce qu'il a bien pu faire pour mériter cela, celle d'un papa agacé devant les photos de famille de ses amis. Mais aussi celle d'un papa fier que ses enfants ne soient pas comme les autres, celle d'un papa content de pouvoir rire des facéties de ses fistons, celle d'un papa facétieux qui continue à jouer de l'humour dans toutes circonstances.
La maman des garçons n'a pas vécu ces années du même point de vue que son ex-mari. Elle a d'ailleurs donné sa version au moment de la sortie du roman, insistant sur le fait que tout n'était que fiction.
Alors fiction ou témoignage? Ca n'a aucune importance. Parce que ce que Jean-Louis Fournier nous propose, c'est de l'émotion à l'état brut. Bien entendu qu'il y déploie un humour cynique à chaque page, et ne dit-on pas que les plus grandes douleurs se cachent derrière l'ironie? Et question ressenti, personne n'a le droit de juger celui de l'autre; les émotions sont personnelles et dépendent d'une multitude de facteurs inexplicables.
Et si ce roman a pu servir de catharsis à son auteur... et bien, c'est tant mieux. Et si ce roman a pu déculpabiliser certains parents parce que, a priori, dans un premier temps, avoir un enfant handicapé n'est pas vécu comme une chance, et c'est normal; parce que, non, regretter de ne pas pouvoir vivre les mêmes joies que les autres parents ne fait pas d'eux de mauvais parents; parce que, oui, parfois ils ont envie de tout envoyer balader et ça ne les dévalorise pas dans leurs rôles de pères et mère pour autant.
Un condensé de regrets, de lassitude, de colère, de sentiments, d'émotions... Un condensé de vie quoi !
Critique de MaggyM
La cigogne s'est jouée de Jean-Louis Fournier en lui offrant par deux fois un enfant lourdement handicapé. A travers 89 chapitres hyper courts, l'auteur nous raconte des tranches de son histoire. Celle d'un papa déçu de jamais pouvoir jouer une partie de foot avec son fils, celle d'un papa triste de savoir depuis toujours que ses enfants ne feront rien de leur vie, celle d'un papa amer qui se demande bien pourquoi la malchance a frappé deux fois à sa porte, celle d'un papa culpabilisé qui s'interroge sur ce qu'il a bien pu faire pour mériter cela, celle d'un papa agacé devant les photos de famille de ses amis. Mais aussi celle d'un papa fier que ses enfants ne soient pas comme les autres, celle d'un papa content de pouvoir rire des facéties de ses fistons, celle d'un papa facétieux qui continue à jouer de l'humour dans toutes circonstances.
La maman des garçons n'a pas vécu ces années du même point de vue que son ex-mari. Elle a d'ailleurs donné sa version au moment de la sortie du roman, insistant sur le fait que tout n'était que fiction.
Alors fiction ou témoignage? Ca n'a aucune importance. Parce que ce que Jean-Louis Fournier nous propose, c'est de l'émotion à l'état brut. Bien entendu qu'il y déploie un humour cynique à chaque page, et ne dit-on pas que les plus grandes douleurs se cachent derrière l'ironie? Et question ressenti, personne n'a le droit de juger celui de l'autre; les émotions sont personnelles et dépendent d'une multitude de facteurs inexplicables.
Et si ce roman a pu servir de catharsis à son auteur... et bien, c'est tant mieux. Et si ce roman a pu déculpabiliser certains parents parce que, a priori, dans un premier temps, avoir un enfant handicapé n'est pas vécu comme une chance, et c'est normal; parce que, non, regretter de ne pas pouvoir vivre les mêmes joies que les autres parents ne fait pas d'eux de mauvais parents; parce que, oui, parfois ils ont envie de tout envoyer balader et ça ne les dévalorise pas dans leurs rôles de pères et mère pour autant.
Un condensé de regrets, de lassitude, de colère, de sentiments, d'émotions... Un condensé de vie quoi !
