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Critique de Myriam3


Il n'y a pas une mais mille façons de vivre le handicap de son enfant, et de l'accompagner. Dans ce livre, Jean-Louis Fournier se lâche plus ou moins et on sent poindre, derrière son affection et amour, une forte amertume d'avoir eu non pas un mais deux fils lourdement handicapés;
Le roman est composé de courts chapitres - on dirait même plutôt des notes prises pendant les quarante ans de vie auprès d'eux et assemblées ici pour la première fois.
La chronologie est un peu chaotique et je trouve le tout très fouillis...
Deux choses lui ont été reproché: son humour noir, et la manière dont il parle de ses fils, largement exagéré d'après la réponse que son ex-femme a faite sur son site.
L'humour noir, c'est sa défense, sa prise de recul. Mais un procédé que j'ai trouvé plus maladroit et lourd que choquant, et qui, bien sûr, met mal-à l'aise les personnes prises à parti dans la réalité.
Quant à l'exagération du handicap... il n'y a rien à juger. C'est un homme qui parle, avec ses faiblesses, sa peur et sa rancoeur. On le voit surtout épris d'une forte ambition - avortée-; il rêvait de polytechnique, de génies, quelle déception!
Jean-Louis Fournier renforce peut-être les traits, ceci dit je suppose que pas mal de parents doivent ressentir les injustices dont il parle sans toujours se l'avouer. Après, quand en quatrième de couverture, L Express dit: "sans mélo ni pathos", excusez-moi mais je ne suis pas d'accord... derrière ses sarcasmes se dissimule mal beaucoup d'apitoiement.
Dans tous les cas, ce témoignage, ou plutôt ce règlement de compte avec la vie et la peine qu'il éprouve pour ses enfants réveille beaucoup de sentiments contradictoires. Quant à l'écriture en elle-même, c'est pas de la grande littérature, rien que Fournier a essayé de transcender.
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