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Critique de Octopussy


"Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre.
C'est bien triste.
Cette année, on n'ira pas faire les soldes ensemble."

C'est ainsi que commence le livre de Jean-Louis Fournier paru en 2011 chez Stock.

L'auteur a perdu sa femme, subitement, de façon inattendue, après 40 ans de vie commune. Elle qui n'aimait pas être mise en avant, la voilà au centre de ce texte. "Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins qu'on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu'elle est partie." Et voilà donc cet homme qui s'adresse à sa femme, dans de petits textes courts regroupés sur un peu plus de 150 pages.

Si vous suivez un peu ma page, vous savez que je n'ai pas du tout aimé un autre ouvrage de l'auteur pourtant encensé: Où on va, papa? Un texte dans lequel il parlait de son rôle de père auprès de deux fils porteurs de handicaps. J'avais trouvé ce texte profondément injuste à leur égard, dur, méchant, à charge. Je n'avais pas ressenti une once d'amour et d'empathie de la part de leur père. Alors oui, cet humour noir, cette distanciation dont l'auteur a usé dans son texte auraient pu me plaire. Mais cela aurait peut-être été le cas si le texte avait contenu quelques gentillesses, quelques points positifs, un peu d'humanité. Je n'ai rien senti de cela... Et lorsque j'ai découvert que la mère des enfants était même victime d'une décision de justice lui interdisant la possibilité d'un droit de réponse, j'ai été profondément choquée.

Est-ce que j'ai préféré Veuf? Oui, tout à fait. J'ai aimé la forme, les textes, l'humour, les souvenirs. Est-ce que Jean-Louis Fournier m'est pour autant plus sympathique? Non. Il se dépeint lui-même comme un être égocentré et invivable. Cela n'engage évidemment que lui, mais c'est bien ce qui ressort pour moi de mes deux lectures. Je ne peux cependant pas lui retirer un talent d'écriture qui me donne envie de poursuivre malgré tout la découverte de ses textes. le fameux dilemme: "Faut-il séparer l'homme de l'artiste?". Je continue à me poser la question, inlassablement!
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