Si j'étais une duchesse, tome 1 : Noblesse, devoir et autres balivernes

Manifestement, le principe selon lequel on ne devait jamais contredire un homme de son rang était beaucoup moins connu que Marcus ne l’avait supposé. Il faudrait qu’il ait une petite discussion avec l’auteur des principes en question.

Certes, les gens n’ont pas à juger de quelque chose qui ne les regarde pas, mais on ne peut pas les empêcher de parler.

Pour éduquer une jeune fille, il faut s’adapter à chaque personnalité, il n’y a pas de méthode toute faite. Elles ont chacune des aptitudes différentes.

En général, Lily n’était pas du genre à prendre des risques — c’était même le contraire, en fait — mais, là, elle sut que ce n’était pas le moment de se montrer trop scrupuleuse, comme elle s’était efforcée de le devenir après s’être débarrassée — pour toujours, espérait-elle — de son propre passé.
S’exposer et se mettre en danger, soi-même et sa famille, était une chose terrible que son père avait faite au détriment des siens. Mais il ne fallait pas qu’elle pense à cela maintenant, ni aux souffrances qu’avait endurées sa sœur, ni à la façon dont sa mère avait baissé les bras par la suite.

L’avantage d’être duc, c’est qu’il n’avait aucune explication à donner. Il lui suffisait d’exprimer sa volonté. « Il faut que tu partes », ou « Je veux des fraises » en plein hiver ; ou encore « Transportez tous les meubles d’une aile de la maison à l’autre ». Ces deux ordres-là, il ne les avait pas donnés — pas encore, du moins — mais il n’excluait pas de le faire si cela pouvait enfin lui apporter le bonheur.