Citations sur Chroniques d'une princesse machiavélique - Intégrale (60)
Les hommes sont pathétiques parfois. Et puis elle était contente malgré tout. Phoeb était ironique, cynique, enjoué, tel qu’il avait toujours été. Si différent du Phoeb brisé aux côtés duquel elle avait vécu récemment.
Quel dommage que sa vie soit si compliquée. C’était comme si son esprit n’avait ni le temps ni l’énergie de se pencher sur ce mystère et pourtant, il y avait quelque chose de terriblement excitant à recevoir une lettre d’amour d’un inconnu. Elle espérait simplement qu’il était beau.
Donner de son temps pour se faire pardonner est plus valorisant que de donner son argent…
J’ai compris que Phoeb ne m’aime pas. J’ai compris que malgré tous mes efforts, tout ce que je pourrais être, ou devenir, tout ce que je pourrais faire pour lui, il ne m’aimera jamais comme il aime Esméralda. J’ai compris que je ne pourrai jamais le rendre heureux comme il est heureux avec elle. J’ai compris. C’est bon… Mais maintenant, je ne sais pas comment faire pour me racheter, pour qu’il me pardonne d’avoir tout gâché. Je voudrais m’excuser auprès d’Esméralda, mais j’ai trop peur de ce qu’elle pourrait me dire ou me faire, et mes mots ne seront jamais suffisants pour qu’ils me pardonnent. Pour eux, mes paroles ne sont plus fiables.
— L’orgueil : fréquenter les Belles, se moquer des autres et les prendre de haut... Faut-il réellement en dire plus ?
— L’avarice : je suis très attachée aux choses matérielles... Que dire : j’aime mon confort, ce qui brille, et j’aime l’argent...
— L’envie : le prénom Esméralda, ça vous dit quelque chose ?
Combien de mots faut-il que j’écrive encore pour faire couler mon amour de mon stylo ? Il me semble que cette substance est intarissable. Et le temps a beau passer, les jours se succéder, les heures, les minutes à tes côtés sont encore trop douloureuses. Combien de lettres faudra-t-il que je t’écrive encore avant d’être guéri de toi ?
Toi, qui ne me vois pas…
Elle voulait juste lui en mettre plein la vue.
Elle avait mis pour seul maquillage un rouge à lèvres rouge cerise qui faisait ressortir le teint mat de sa peau et la clarté de ses yeux verts.
Pourvu que Phoeb la remarque et cesse d’être indifférent à ses efforts. Cela devenait insultant à la fin.
Agnès sombrait. Elle se voyait couler dans une encre plus noire que la nuit noire, plus sombre que les abysses, plus froide que l’eau des pôles arctique et antarctique réunis.
La main chaude de Phoeb sur elle la blessa plus que le reste. Ce n’était qu’une étreinte d’amitié.
Je ne veux pas de ta main sur ma main.
— Agnès, tu es ma meilleure amie. Je t’aime immensément, je ne sais pas ce que je serais devenu sans toi lorsque je suis arrivé à Rockcity. J’étais perdu, je n’avais plus mes repères, plus d’amis, plus de famille. Tu m’as donné une famille lorsque la mienne était éclatée, tu m’as offert un foyer que je n’espérais plus avoir.
Après tout, on ne peut pas construire une maison, passer un Master de littérature française, un Master de management, faire un stage à Rosel deux jours par semaine, avoir un chien, une copine et des amis, sans se vautrer !
C’était l’endroit rêvé pour faire une déclaration. Tout respirait l’amour, le rêve et l’immensité de l’espace dans cette pièce. D’ailleurs, au plafond, une tenture bleu marine était suspendue, percée d’une multitude de lumières rappelant la Voie Lactée.
Agnès se sentit en confiance. Le cadre était tout simplement parfait.