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Critique de colimasson


Avant d'être analyste, mon bon vieux Carl a fait des études de médecine,dans le domaine de la psychiatrie et il a donné ses premières conférences à l'âge de 20 ans. On retrouve dans ce recueil cinq conférences qu'il données pour ses petits potos entre 1896 et 1899.


Un peu Foucault avant l'heure, Carl joue le frondeur, vilain petit canard bien loin d'avoir apaisé son Ombre. Il rassemble donc tous ses potes dans le cadre d'un séminaire sur les fabuleuses Sciences que tous les médecins vénèrent respectueusement, et il leur raconte ensuite que celles-ci forment une catégorie de croyance comme une autre, et encore pas des plus futées parce qu'il y règne un principe d'autorité qui contribue à l'endormissement des têtards plutôt qu'à leur maturation. D'ailleurs, faire un discours dans un cadre aussi bien établi constitue un exercice biaisé mais Carl se joue gentiment des règles de la rhétorique pour mieux faire passer ses idées audacieuses. Une crise d'adolescence comme ça, ça devrait se produire tous les jours jusqu'à la mort. Dans le ton, on n'est jamais bien loin de Cioran.


Bébé Jung est ici tout prêt à poser les bases de ses futurs axes de recherche et la structure s'impose progressivement, s'établissant d'abord par une réflexion sur les limites de la science exacte, puis sur les différentes formes de psychologie (rationnelle, empirique), puis sur la nature et la valeur de la recherche spéculative et enfin sur le christianisme en rapport avec les idées d'un théologien de son temps, Albrecht Ritschl. Je ne sais pas vous mais moi, ce gars-là ne me dit goutte. C'est ainsi, le temps passe, les théologiens meurent mais Carl demeure.
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