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Critique de antoineperroud
Fred s'en est allé et laisse un trou béant dans le monde du Neuvième Art. Auteur inclassable et unique, il nous lègue une oeuvre remplie d'une poésie mêlant tendresse désespérée et humour noir, mais toujours avec un ton bienveillant. Philémon, le Manu-Manu, Cythère et tant d'autres sont orphelins. Heureusement pour les lecteurs, la roulotte du Petit Cirque continue de passer de librairies en librairies.
Entre 2002 et 2007, François le Bescond avait régulièrement invité Fred dans divers restaurants de Paris. Ces discussions à bâtons rompus autour de bons petits plats ont donné lieu à des chroniques qui parurent dans La Lettre, le magazine gratuit d'informations que Dargaud publiait à cette époque. Un magnéto dans l'assiette de Fred rassemble ces mini-entretiens en y incluant de nombreux extraits des albums du grand créateur. Pensé comme une rétrospective, l'ouvrage est devenu par la force des choses un hommage à l'esprit le plus pétillant de la BD.
Anecdotes diverses, rencontres inattendues et réflexions plus profondes, le livre ressemble à une auberge espagnole (!) tant les échanges entre les deux amis virevoltent d'un sujet à l'autre sans trop se soucier d'une quelconque logique éditoriale. Eugène Ionesco croise Hugo Pratt alors que Daniel Mesguich et François Morel s'invitent pour le café. le tout est enrobé d'une iconographie très riche à défaut de présenter beaucoup de documents inédits. Au final, un sentiment mitigé ressort de ce volume. le connaisseur de Fred n'apprend rien de très nouveau, tandis que celui qui voudrait le découvrir se sentira sans doute un peu perdu tant les textes passent du coq à l'âne.
Au milieu de ce joyeux bazar, reste la trajectoire de l'homme, de l'artiste qui, pendant plus de cinquante ans, n'a cessé de se raconter des histoires et de les offrir aux autres. Fred n'est plus, il nous manque déjà.
Entre 2002 et 2007, François le Bescond avait régulièrement invité Fred dans divers restaurants de Paris. Ces discussions à bâtons rompus autour de bons petits plats ont donné lieu à des chroniques qui parurent dans La Lettre, le magazine gratuit d'informations que Dargaud publiait à cette époque. Un magnéto dans l'assiette de Fred rassemble ces mini-entretiens en y incluant de nombreux extraits des albums du grand créateur. Pensé comme une rétrospective, l'ouvrage est devenu par la force des choses un hommage à l'esprit le plus pétillant de la BD.
Anecdotes diverses, rencontres inattendues et réflexions plus profondes, le livre ressemble à une auberge espagnole (!) tant les échanges entre les deux amis virevoltent d'un sujet à l'autre sans trop se soucier d'une quelconque logique éditoriale. Eugène Ionesco croise Hugo Pratt alors que Daniel Mesguich et François Morel s'invitent pour le café. le tout est enrobé d'une iconographie très riche à défaut de présenter beaucoup de documents inédits. Au final, un sentiment mitigé ressort de ce volume. le connaisseur de Fred n'apprend rien de très nouveau, tandis que celui qui voudrait le découvrir se sentira sans doute un peu perdu tant les textes passent du coq à l'âne.
Au milieu de ce joyeux bazar, reste la trajectoire de l'homme, de l'artiste qui, pendant plus de cinquante ans, n'a cessé de se raconter des histoires et de les offrir aux autres. Fred n'est plus, il nous manque déjà.
