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Critique de Erik_


Erik_
06 septembre 2020
Trois générations représentant chacune trois états de la vie, se cherchent et se déchirent en essayant d'exister.

Le passé est représenté par Armand, un vieil homme qui est plongé dans le coma et qui attend sa fin prochaine. le présent, c'est son fils Grégoire qui a rompu les liens avec lui depuis 25 ans et qui cherche une issue à sa vie. le futur est l'image de Simon, le fils de Grégoire qui est très lié à son grand-père, à la recherche du bonheur et naviguant entre ces adultes tourmentés.

La mort imminente d'Armand oblige Grégoire à se pencher sur le passé de son père... celui d'un français engagé volontaire dans les Waffen SS ayant participé aux massacres sur le front de l'Est en Ukraine suite à la défaite de Stalingrad où les nazis ont appliqué la politique de la terre brûlée.

L'auteur nous livre une histoire dramatique qui nous prend aux tripes avec des personnages attachants. Fredman n'est pas très connu du public sauf pour des bd de supermarché de type "comment supporter sa famille"...

On peut dire qu'il change brillamment de registre. le dessin en noir et blanc tout en finesse renforce le caractère intimiste de ce récit. La narration est très originale et dynamique.

Grégoire a construit un drôle de monde affectivement autarcique qui s'est transformé en labyrinthe mental dans lequel il a fini par s'égarer. Il a perdu l'amour de Juliette, la mère de son enfant, sans doute effrayé par le puit de son égoïste douleur qu'il cultive avec obstination tel une pauvre errance étriquée de dandy dépressif.

C'est un véritable voyage tout en profondeur dans les boyaux de l'humanité pour y ressentir peut-être une odeur d'inhumanité. Loin du politiquement correct, on plonge dans les états d'âme d'un bourreau comme pour y expurger quelque chose qui restera à définir dans un second tome concluant ce diptyque. A découvrir !

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