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Critique de Moglug


Je remercie ici les éditions Deuxième époque et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière opération Masse Critique. Je découvre ainsi la lecture d'écrits de spectacle, en l'occurrence les écrits de Marie-Do Freval, metteure en scène et comédienne pour la Compagnie Bouche à Bouche. Les tentative(s) de résistance(s) de ce petit livre confectionné avec soin sont au nombre de six dont cinq numérotées. Elles mettent en scène des représentations du corps féminin au travers de 6 personnages, animal, créature, dans des cadres propres à la revendication politique : une vache, une vieille, une certaine Marie de la Gaule, une créature hybride entre Niki de Saint Phalle et Marie-Do Fréval elle-même, une Marianne sortie de son buste de plâtre, et une véritable Parisienne. Les textes sont drôles, provocateurs, surprenants, crus, fanfaronnant - en chanson parfois. Leur lecture permet clairement de faire un pas de côté, de regarder le monde différemment. Surtout, le rythme appelle la voix et l'image. Ces textes sont indéniablement faits pour être joués et vus. Les vidéos de la Cie Bouche à bouche disponibles sur Babelio et Youtube permettent de s'en faire une meilleur idée. Une impression de "et ensuite ?" me reste de cette lecture. le pas de côté est fait, et dans quel sens marcher maintenant ? Ce choix difficile est entièrement laissé au lecteur.
On trouve dans la deuxième partie de l'ouvrage une courte biographie de Marie-Do Fréval qui nous permet de replacer le texte à l'échelle d'une vie complètement atypique. Une présentation des différents personnages des tentatives et d'autres réalisations de Marie-Do Fréval permettent de saisir un peu plus précisément l'intention et la démarche de l'autrice. L'ensemble forme un bel ouvrage, agrémenté de photos de spectacle en noir et blanc, et au caractère particulièrement insolite.
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