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Critique de LoupAlunettes


Pauvre Blaise!

Il y a des journées avec et parfois sans.

Là, entre les contrariétés du train train quotidien, il ne s'attendait pas à ça.

Il récupère des pattes griffues à ses pieds au saut du lit et il y a du poil insolite de bête qui progresse.



Comme si les choses n'étaient pas assez trempées dans le bol chaud de poisse moulu chaque matin!?

Nous sourions des pauvres mésaventures de Blaise qui, ironiquement, tranchent avec sa routine inconfortable.

Mais seulement le voit-il, noyé dans le tapioca de sa médiocre perspective?

Une nature fraîche, libre et sauvage viendra le rappeler progressivement à un ordre peut-être oublié avec le temps qui passe.



L'habillage choisi par Julien Matinière est décalé mais vous ne rêverez pas là non plus.

Non non, chers lecteurs, toute cette esthétique à bien trouvé ancrage dans notre réalité, les seventies étendent leur drôle de voile sur la technologie de la fiction (ordinateur, téléphone..) et les tapisseries qui piquent les yeux, un rétro assez drôle en définitive.



Pendant que la forêt de poils gagne du terrain, Blaise s'accroche au Carpe diem, demain est un autre jour.

Nos yeux restent obnubilés par ses pattes griffues, semblables à des chaussons fantaisie pour les ambiances confortables de procrastination.

Ca ne nous semble pas si désagréable finalement cette métamorphose.

Les pattes nous rappelleraient presque celle des monstres joueurs de "Max et les Maximonstes " de Sendak.



La chute de l'histoire est excellente et notre Blaise trouvera enfin le répit inespéré.

Les grands lecteurs auront saisis la seconde lecture, au delà du phénomène surréaliste, nous ne retiendrons pour les jeunes qu'une chose très évidente pour cette fin, il faut prendre le temps de souffler et de profiter de bons moments, les cultiver comme un art de vivre précieux, ne pas s'oublier.

Un album très chouette.
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