Avant de prendre la parole pour parler librement devant ses camarades de classe, Brahim déroule dans sa tête ce qu'il dira ou ce qu'il ne dira peut-être pas. C'est avec pudeur qu'il convie les mots, les comportements, qui l'ont blessé. le lecteur découvre progressivement pour quelle raison Brahim ne se sent pas à sa place en France, et pourquoi il préférera faire sa formation en Allemagne qu'il évoque à travers une pâtisserie, le "Stollen", qu'il a eu le plaisir de savourer lors de séjours chez son frère outre-Rhin.
Si les premières pages sont un peu longues, le lecteur arrive par la suite très bien avec ce monologue intérieur sensible - qui est la marque de fabrique de la collection "D'une seule voix" - à ressentir le sentiment d'exclusion du jeune Français "d'origine" ...
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