Etre féministe, c’est avoir toujours à l’esprit la conscience de ses propres privilèges et rester attentive à la condition de celles et ceux qui n’en jouissent pas.
J'ai compris que je vivais dans une société où les femmes continuaient d'être réduites à leur corps.
Le féminisme n'est pas un mouvement contre les hommes, il est une dynamique de libération des femmes et un projet de transformation de toute la société placé sous le signe de l'égalité. Nous avons besoin pour cela de toutes les énergies, y compris masculines. Alors devenez féministes !
La notion de continuum des violences sexistes révèle que, de la blague sur le physique à l'agression sexuelle, il n'y a qu'une différence de degré, pas de nature. (23)
Tout se passe comme si, pour accéder à tous les métiers et à tous les postes, les femmes devaient oublier quelles avaient un corps.
Elles n'ont pas de règles (#SPM #endométriose), pas d'utérus (#faussecouche #grossesse #postpartum), pas de seins (#allaitement #cancer). Je me suis toujours dit que c'était le prix quelles avaient dû payer pour leur émancipation sociale : puisqu'elles aspiraient à devenir des hommes comme les autres, il leur fallait gommer, nier, invisibiliser toutes les dimensions incarnées de leur existence. (15)
Je vivais seule et voyageais loin. J'étais libre, je croyais l'être.
Pendant qu'elles se préoccupent de modifier leur apparence pour souscrire à toutes ces injonctions (et à quel prix !), les hommes continuent de diriger le monde.
Les hommes doivent donc chercher à en repérer les manifestations dans leur existence, et résister aux injonctions à la puissance, à rejeter la violence. C'est questionner par exemple les effets de la pornographie sur sa sexualité. C'est s'assurer toujours du consentement de sa partenaire sexuelle. C'est intervenir quand un pote fait une remarque sexiste. C'est écouter quand une femme parle. C'est accorder de la valeur à ce qu'elle dit. C'est croire ce qu'elle dénonce. C'est assumer les tâches domestiques sans attendre d'être sollicité. C'est accepter de faire passer les projets de l'autre avant les siens.
« Être féministe quand on est un homme, c’est refuser de jouer le jeu de la domination masculine et reconsidérer ses propres comportements à l’aune de l’égalité. » (p. 28)
« Être féministe, c’est donc aussi prolonger l’objectif de libération au-delà des femmes : à toutes les personnes discriminées et minorités, au monde végétal et animal, à la planète tout entière. » (p. 28)