AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de TerrainsVagues


L'incroyable histoire de la naissance du PSG.

— T'es sérieux, c'est le bouquin que tu as choisi à la dernière «Masse critique»?
— Bah oui, pourquoi?
— Je sais pas mais… PSG… enfin ça craint, foot, pognon, abrutis. Je juge pas hein mais bon, PSG… quand même…

Bah oui, j'aime le foot et le PSG.
Tombé dedans tout petit je me suis dit que j'allais retomber en enfance avec ce bouquin. Un retour à la source, avant même mon premier abonnement en 1981 (oh putain déjà quelques années) au Parc où tout boutonneux j'allais encourager mes «idoles» d'ado, Baratelli, Bathenay, Dahleb, Rocheteau and co.
Faut dire que j'aime ce club encore aujourd'hui même si je déteste cette équipe qui n'a rien d'une équipe. Ca doit être une des raisons qui m'ont fait choisir ce livre, histoire de revivre les doux moments d'une passion qui aujourd'hui, à force d'opérations commerciales et de tous les produits dérivés qui en découlent, a du plomb dans l'aile.

Retour aux sources donc. 1968 le foot est mort à Paris. Tous les clubs ont déposé le bilan.
Pour ceux qui se souviennent de lui, Fernand Sastre en compagnie de Jacques Ferran (journaliste et créateur de la coupe d'europe des clubs champions, aujourd'hui dénaturée et appelée champions league) et Jacques Godet (créateur de l'Equipe) ont le projet de redonner un club de foot à Paris.
Calberson, Europe numéro1, Pierre Bellemare, Johnny, Mireille Mathieu (si si) et deux années plus tard, le Paris Saint Germain premier jet naît et entame sa première saison (1970/1971) en deuxième division.
Né de la fusion du nouveau club, appelé à la base Paris FC, et du club de Saint Germain en Laye (promu en deuxième division), le club montera en première division dès sa première saison et se maintiendra la suivante sauf que…
Sauf que la politique commence à foutre son bordel comme toujours.
Officiellement, le conseil de Paris (à l'époque, depuis la commune, il n'y a pas de maire à Paris) ne veut pas subventionner un club qui associe Saint Germain en Laye à son nom. Il faut que le club s'appelle Paris FC sinon pas de brouzoufs. Pas besoin d'être supporter pour être neuneu, politicien ça marche aussi.
Scission au sein des dirigeants, les uns continuant en première division sous le nom de Paris FC, les autres gardant le nom de Paris Saint Germain et repartant chez les amateurs en troisième division et au Camps des Loges à Saint Germain en Laye.
Officieusement la raison n'est pas plus intelligente. le conseil de Paris (de droite) veut placer un de ses membres à la mairie de Saint Germain en Laye et demande aux dirigeants venant de Saint Germain et étant ami avec le maire de centre droite en place, de laisser la place.
Henri Patrelle, ancien Président du Stade Saint Germain puis du PSG refusera et repartira en troisième division avec le PSG et sans un centime pendant que le Paris FC nouveau continuera en première division avec l'effectif pro.
Remontée en deuxième division à l'issue de la saison 1972/1973 viendront ensuite Daniel Hechter et Just Fontaine, RTL et la montée en première division à la fin de la saison suivante. Remontée venue de nulle part au terme d'un match de barrage historique où la remontada avait déjà pointé le bout de son nez.

Ah mon bon monsieur, c'était le bon temps. Mais comme c'est bon d'avoir connu un temps où le PSG jouait en rouge et bleu et pas un coup en noir, en jaune, en gris, en rose etc, pour vendre des maillots (j'imagine la tête d'un supporter Stéphanois qui hante les couloirs de babel, si Saint Etienne se mettait à jouer une fois en bleu, en jaune ou en rouge, il serait vert). Que c'est bon d'avoir connu un PSG qui perdait mais qui jouait. Quelle chance d'avoir connu un temps où les dirigeants (Hechter, Borelli, même Denisot à un degré moindre) étaient les garants de l'âme du club. le Qatar a voulu changer de stade, a voulu changer le nom du Parc, changer le Phil Collins qui accompagne l'entrée des joueurs sur la pelouse (j'imagine la tête des Marseillais si on leur remplaçait Jump par La danse des canards, ce qui ne me déplairait pas), a changé le blason du club (quelle infamie!!!)… Quelle chance d'avoir connu les plus belles années, les premiers titres, les années moins fric et puis… quelle chance d'avoir pu voir le meilleur joueur ayant jamais joué à Paris, Safet Susic.

Si vous aimez le foot et Paris, hier ou aujourd'hui… peut être plus hier car l'esprit a tellement changé dans le foot en général, vous apprendrez ou vous vous souviendrez que le roi Pelé a failli signer au PSG, que Jean Paul Belmondo était des pioniers dès la troisième division, que… enfin plongez vous dans ce bouquin de souvenirs qui fait rajeunir.
Merci à Babelio et à Julien Froment pour m'avoir rappelé qu'il fut un temps où le sport et certaines valeurs passaient avant l'argent.
Commenter  J’apprécie          274



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}