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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Connaissez-vous la Douvre intérieure ? N'êtes-vous pas passé, cet été, en rentrant de vacances, par cette région « faite de hameaux », « le centre mou de la France » dont Chantaume est la capitale ? Non, ça ne vous dit rien ? Et pourtant, quelle belle région : du vert, du vert à perte de vue, des vallons, quelques maisons ici et là… Ah, on respire là-bas, loin de Paris !
Bon, c'est vrai, il ne s'y passe pas grand-chose, comme si L Histoire avait oublié cet espace et ces gens qui vivent hors du temps… C'est une certaine Barbara Vauvert qui a hérité, on ne sait comment, du titre de préfète de la Douvre : au lieu de s'en plaindre, elle a pris son ouvrage à coeur. Très vite, elle s'est mêlée au peuple, est allée parler aux habitants de ces terres du bout du monde pour tenter de connaître leurs besoins, leurs craintes pour l'avenir, leur façon de voir les choses. Elle a compris qui ils étaient, a voulu connaître leur nom, l'a fait et à merveille. Elle a su se faire aimer et elle a des projets pour eux.
Elle n'est pas la seule : un certain Arthur Cann, une espèce de philosophe écolo, veut se servir de ce territoire pour mettre en oeuvre une entreprise qui lui tient à coeur : il s'agit de créer un « vaste incubateur à ciel ouvert, un lieu d'expérimentation grandeur nature du monde à venir, à la fois numérique et écologique, enraciné et connecté », un espace « agricole numérique autosuffisant. »
Imaginez : « une mutualisation des biens et des services », chaque ferme produisant sa ressource d'énergie. Bon, pour cela, il faut une connexion ultra-haut débit, des panneaux solaires, des éoliennes… Pourquoi ce territoire ? Eh bien parce que selon Arthur, « le système n'a pas de prise sur ces gens de la Douvre, il glisse miraculeusement comme sur les plumes d'un oiseau. Ils ont beau vivre avec leur temps, la vérité est qu'ils n'ont jamais donné leur consentement à ce que les autres ont fait du monde. À leur manière invisible et taiseuse, ils n'ont cessé de résister. »
Donc, la Douvre est « comme l'Arche de Noé de notre temps, celle qui a survécu au déluge intellectuel et moral qui a dévasté le reste du pays. » Un espace protégé, pur d'une certaine façon. Un lieu à l'état de nature qui ne serait pas dépravé par la société ou la politique. D'ailleurs, selon Arthur Cann, dans cet espace autogéré, les hommes politiques n'ont plus de place. Il faut donc se débarrasser de ces gens-là. CQFD
Barbara et Arthur vont-ils s'entendre ? Là est la question !
Mais, là-haut, à Paris, cette préfète adulée par le peuple inquiète un peu les technocrates bien assis sur leur pouvoir… Alors qu'elle est plébiscitée par les habitants de la Douvre et accomplit un travail admirable, elle apprend par un simple coup de fil du ministre qu'elle est VIRÉE. Ciao bella, à une autre fois !
Eh oui, les gens brillants gênent aux entournures dans les hautes sphères…
Pas de souci, répond-elle, très pro. Mais décidée à ne pas se laisser faire.
À Paris, une momie surnommée La Vieille tient lieu de présidente et termine tranquillou son troisième septennat et un certain Claude, gouverneur ou commandeur, appartenant aux hautes sphères politiques, souhaite la renverser au plus vite pour profiter d'un fauteuil bien au chaud.
En attendant, il tente de faire peur aux grands bourgeois parisiens en leur expliquant « qu'il n'y a de pouvoir que s'il y a des gens pour obéir... Retirez cette obéissance, cette soumission, et tout s'écroule comme un château de cartes. L'organisation du pays peut être aussi sophistiquée et complexe que l'on puisse imaginer, cela ne change rien : si, à un moment donné, ceux qui le font fonctionner ne le veulent plus, c'est fini. Game over, hé, hé. »
« À tout moment, les gouvernés peuvent retirer leur consentement. Mes chers amis, n'est-ce pas effrayant de penser que l'ordre social - notre propre tranquillité - est ainsi suspendu au bon vouloir, au caprice de tous ces individus dispersés et qui n'ont pas, pour la plupart, tout leur bon sens ? » Claude évoque donc des « défections spontanées. » « Ce sont des gens sans histoire, des gens normaux, des gens qui, croyez-le bien, ne brillent pas par leur originalité… tout d'un coup… qui partent en vrille. du jour au lendemain, ils cessent d'obtempérer. Ils refusent obstinément de se plier à la moindre consigne, de quelque autorité qu'elle vienne. « Vous me ferez cette note pour demain » - c'est non. « Chéri, tu veux bien tondre la pelouse ? - c'est encore non. « Seriez-vous assez aimable pour me rendre la monnaie ? » - c'est toujours non... Il n'y a pas de conjuration, en aucun cas ils ne se sont passé le mot. Et pourtant, aux quatre coins du pays, ils se comportent exactement de la même manière. C'est tout à fait étonnant. » Les bourgeois s'affolent. Et Claude espère bien un jour ou l'autre récupérer leurs voix… En attendant, on lui a demandé de débarrasser la Douvre intérieure de la jolie préfète charismatique : naïf, il n'imagine même pas les conséquences de son coup de balai… Car les Douvriens, s'ils se sont tus pendant des siècles, pourraient bien soudain avoir leur mot à dire.
Donc, d'un côté, le dangereux binôme Cann/Vauvert (et derrière la charismatique Vauvert, le peuple, ne l'oublions pas!), et de l'autre la clique magouilles-politiciennes-à-gogo des hauts fonctionnaires véreux qui jouent les uns avec les autres, se manipulant constamment à tel point qu'on ne sait même plus qui est la marionnette de l'autre !
Je n'avais lu que quelques pages de ce roman pour le moins prémonitoire et fort documenté sur les rouages de l'État que je m'interrogeais déjà sur l'auteur de cette fable corrosive à la Voltaire : « d'où » écrivait-il , cet auteur qui semblait si bien renseigné sur les méandres du pouvoir, les coups bas, les ruses politiciennes et tout le tralala, jusqu'à quasiment se faire prophète puisqu'il ne vous aura pas échappé que certains termes rappellent les révoltes actuelles des gilets jaunes ?
J'étais bluffée !
Le livre est sorti en janvier, les premières manifs datent du 17 nov… Mais QUAND a-t-il été écrit, ce texte ??? Même si la situation n'est évidemment pas la même, certains mots de ce livre sont tellement en phase avec l'actualité, tellement prémonitoires, que c'en est sidérant ! Moi je crois que ce gars-là a de véritables talents de prophète et à mon avis, il ne faut pas le lâcher, il peut servir !
Au fait, sachez quand même que Jean-Baptiste de Froment est normalien, agrégé de philo, camarade d'hypokhâgne et de khâgne d'Emmanuel Macron, qu'il était conseiller à l'Élysée sous Nicolas Sarkozy et qu'il est maintenant élu au Conseil de Paris. Bref, il a vécu tout ça de l'intérieur, connaît très bien la machine politique. N'empêche, prendre la liberté d'écrire un texte aussi corrosif sur la sphère politique : BRAVO !
Cette satire distille vraiment un humour décapant ! Assurément, il faut « en être » pour percevoir de manière aussi aiguë tous les travers des hommes politiques, leurs basses manoeuvres machiavéliques, leurs hypocrisies de courtisans, leur ego surdimensionné. Très loin d'eux un éventuel dévouement pour la nation, en tout cas…
Un livre désopilant (certains passages sont de VRAIES scènes d'anthologie !) et en même temps bien sombre sur un monde politique très éloigné (physiquement et intellectuellement) des préoccupations profondes du peuple. Bien sûr, on est dans la caricature, l'outrance, bien sûr, bien sûr... mais l'on sent qu'au fond (et c'est ça qui est terrible!), on n'est peut-être pas si éloigné que ça du réel…
Courage fuyons !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Pas forcément emballé par la quatrième de couverture, cette lecture s'est avérée être une belle petite surprise !

L'auteur livre ici un roman uchronique qui nous plonge dans les arcanes du jeu politique. Rien ne sera épargné au lecteur, les coups bas, le piston, la communication politique, un club politique puissant, l'organisation de l'administration...

C'est un roman détaillé, soigné mais qui ne perd jamais le lecteur par des explications fumeuses ou par des longueurs ennuyantes. Non, ici, tout est parfaitement maîtrisé, l'écriture est franche et agréable et j'ai particulièrement apprécié de suivre ces différents personnages qui ont des parcours différents mais qui tous vont viser une certaine forme de pouvoir.

Ces personnages se révèlent d'ailleurs finalement attachants, même ceux qui paraissent plutôt très antipathique au début du récit. Chacun a ses forces et ses faiblesses. le trait est parfois un peu forcé et on frôle un peu la caricature mais l'auteur reste toujours sur le fil et ne tombe jamais dans un piège grossier.

Bien souvent en politique, rien ne se passe comme prévu, la fin est donc assez surprenante et très éloignée de ce que j'imaginais, quelques évènements arrivent un peu trop brutalement et sont peu détaillés mais cela ne nuit finalement pas vraiment à la lecture.

Particulièrement original, bien écrit et tout à fait maîtrisé dans sa construction et son rythme, ce premier roman de l'auteur est très intéressant. Les personnages, le thème principal, tout est très bien traité, maîtrisé, c'est donc un bon roman et un auteur à suivre !
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Ce roman est, pour moi, une uchronie grinçante, remarquablement axée sur le pouvoir. L'affrontement entre le Commandeur (un équivalent probable du Secrétaire Général de l'Élysée) et d'une jeune femme, Préfet furtif de la Douvre, belle comme un coeur (la comparaison avec Marylin vous situe la bestiole !) qui rêve de grandeur, de destin et l'idéal (difficilement compatible avec le pouvoir, non ?).
C'est la force de ce roman, nous plonger dans les arcanes des politiques (et la Politique) sans jamais utiliser la réalité. En changeant les noms, l'auteur a créé une virtualité qui pousse le lecteur à décrocher de ses jugements, certitudes et opinions pour suivre le chemin des personnages ; jusqu'à la Douvre, territoire isolé, ancré dans un autre temps, totalement inventé !

L'état (de nature ou pas) est saisissant, palpitant et, forcément, incroyablement subtil.

Je recommande ce roman et je remercie l'auteur pour ces pages drôles, intenses et qui ouvrent l'esprit et la discussion (ça a bataillé sérieux à la maison !)…
Lien : https://lisagiraudtaylor.blo..
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Même s'il a (enfin, on l'espère...) forcé le trait, Jean-Baptiste de Froment était bien placé pour accoucher de ce premier roman dans lequel on découvre qu'un normalien, agrégé de philosophie et, surtout, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, pouvait avoir de l'humour et un regard lucide sur le milieu dans lequel il évolue.
Par son analyse un brin parodique des rouages de la politique, « Etat de nature » n'est pas sans rappeler la réjouissante BD « Quai d'Orsay ».
Dès les premières pages, le lecteur entre d'emblée dans le vif du sujet. Il croise à son réveil le glaçant Claude, un haut fonctionnaire conseiller (on dit alors commandeur) de l'ombre de la présidente. Alors qu'il se gargarise, dès le saut du lit, du jargon technocratique qui a rythmé toute sa vie (« arbitrages interministériels », décrets simples », « ratification »...), il se prend à rêver de succéder à celle qu'il sert. « Cette vieille femme qui m'emmerde... » se dit-il.
A des centaines de kilomètres de la capitale, Barbara Vauvert vient d'être nommée préfète de la Douvre intérieure, un territoire oublié de la République surnommé, en raison de la passivité de ses habitants, le « centre mou de la France ».
Soucieuse de dynamiser la région, la charismatique jeune femme qui saisit si bien « l'esprit du temps » se rapproche d'un groupe « de jeunes illuminés », mené par un certain Arthur, qui projette, dans une frénésie post-situationniste à la Julien Coupat, de faire de la Douvre « un vaste « incubateur à ciel ouvert », « le lieu d'expérimentation grandeur nature du monde à venir, à la fois numérique et écologique, enraciné et connecté. ». Son nom : Gaïapolis. En réalité, le dessein de la petite bande est bien de faire table rase du passé.
Mais Arthur le démiurge finit par s'enticher des Douvriens qu'ils voient comme des résistants à l'ordre établi. « Ils n'ont jamais donné leur consentement à ce que les autres ont fait du monde » pense-t-il. Malgré les injonctions de sa compagne Mélusine, une harpie maoïste.
Devenue gênante, Barbara, Jeanne d'Arc des temps modernes, est virée illico presto et remplacée un certain Sébastien Porphyre, clone de Claude en plus brillant, formé à l'école Sapience, avatar de l'ENA, dont les élèves arborent un tatouage de serpent... Stratégie de distinction oblige !
Ebranlée par cette éviction, la population va se révolter, excédée par la verticalité méprisante et la centralisation du pouvoir parisien.
Cette (à peine) uchronie jubilatoire, intelligente et vivement tournée a été publiée en début d'année et elle résonne diablement avec l'actualité la plus récente et le mouvement des gilets jaunes dont le coup d'envoi fut donné en novembre dernier. « Mes chers amis, j'ai coutume de dire qu'un pays comme la France, ça ne se réforme pas. Mais ça peut faire sa révolution, en revanche » constate Claude, poursuivant « A tout moment, (…), les gouvernés peuvent retirer leur consentement (…). L'ordre social est suspendu (…) au caprice de tous ces individus dispersés et qui n'ont pas, pour la plupart, tout leur bon sens ». Quelle prescience !

EXTRAITS
- Glouglou : en sortant de la bouteille de verre armorié pour s'écouler dans le profond gobelet de cristal, le liquide faisait le même bruit ravissant qu'à sa source, dans ces montagnes suisses défiscalisées qu'Hermine devait fréquenter au moins six mois de l'année, se dit Claude. Loin de la vase des étangs de Chambord.
- Ah, l'antiterrorisme... (…). Quelle invention merveilleuse. C'est la forme moderne du procès en sorcellerie...
- S'il y a une chose, décidément, qu'il faut proscrire en politique, ce sont les idées.
- Comme Marx aurait trouvé plus conforme à sa doctrine et au sens de l'histoire que la Révolution éclatât dans l'Angleterre industrielle plutôt que dans la Russie des moujiks, Arthur aurait préféré que les événements récents fussent moins le fait de péquenots en colère et davantage celui de l'avant-garde écologiste, consciente des enjeux du futur
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Fable politique, roman politique d'anticipation…. Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour présenter ce court roman écrit par un ancien conseiller d'un président de la République, plus d'un an avant les événements sociaux qu'a connu notre pays.
Dans ce Royaume de France dont « la Vieille » termine son troisième septennat, les ficelles du pouvoir sont détenues par le Commandeur. Maître absolu dans la manipulation et la pratique du pouvoir, il a pourtant mal évalué les conséquences liées à la propulsion puis au retrait rapide et injustifié de cette jeune préfète du département le plus endormi du pays qu'est La Douvre.
On sourit, on rit mais nos dents grincent. Chacun peut retrouver dans cette galerie de personnages des personnalités connues, mais ce qui en ressort peut-être e plus, ce sont les arcanes du pouvoir, ses limites mais aussi sa force lorsqu'il s'agit de le mettre dans les mains du plus grand nombre.
Une lecture rapide, grinçante et savoureuse.
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Subtil, relevé, « Etat de Nature » est un feu d'artifice. Colorée, vive, la première de couverture est explicite. On reconnaît la pavlovienne touche d'Elena Vieillard pour le plus grand plaisir. « Etat de Nature » est avant tout un roman particulier. Toutes les facettes littéraires se trouvent dans cet antre de clairvoyance. Il est à l'instar d'un sablier qui n'emprunte rien au temps mais à la délicate connaissance de chaque mot en devenir. D'un thème majeur, philosophique par Aristote « L'homme est un animal politique » on glisse vers Epicure « L'homme n'est pas un animal naturellement politique. » le sablier se renverse vers l'incipit «Claude aimait se réveiller » Un grand moment de lecture réjouissante arrive dès la première majuscule. Ce roman est stable, mûr, pertinent. On sent les délices d'un parfait connaisseur des arcades politiciennes. Jean-Baptiste de Froment regarde par-dessus les épaules. Il est en capacité d'écrire son ressenti socio-politique sans dévoiler ses propres aspirations. Ce qui renforce ce roman magnifique, d'une justesse travaillée avec finesse. On pressent un auteur pragmatique, posé, rigoureux. Plus que son parcours personnel, c'est son empreinte digitale qui en filigrane renforce ce roman en sincérité. Il y a du « Baron noir » dans ces lignes, du Bourdieu, du Rousseau, un « Etat de Nature » est passe de se construire en visionnaire échappée. Je ne ferai pas l'amalgame avec l'évènementiel français couleur jaune. Même si. Ces évènements sont survenus après le point final du roman. Donc, laissons- lui cette gloire parfaite d'une anticipation de renom. Un roman réfléchi, élaboré avec cette maturité précise d'un auteur qui sait de quoi il parle. On aime les protagonistes qui en degrés divers rappellent au lecteur certains politiciens connus. Ce n'est pas une parodie, mais une fable déployée avec des outils d'aujourd'hui. On aime les combats. Claude et sa furieuse envie d'anéantir « la Vieille » Barbara et ses engagements. Arthur Cann et ses rêves écolos. « Etat de Nature » est avant tout l'idiosyncrasie d'un monde qui semble le nôtre. Dans une forme caricaturale, néanmoins édifiante de réalisme. Jean Baptiste de Froment est un grand auteur. Il n'écrit pas l'émotion mais la vérité. Il est en recul dans toutes les scènes de son roman et quelle prouesse !! Il démontre, prouve. Sa capacité est telle que c'est son intelligence, sa culture, ses expériences qui font une trame neuve, érudite dont on parlera longtemps encore. « Mais ce grand homme en devenir, il ne fallait pas le laisser seul. le vrai génie est ignorant de lui-même… »Lorsque Mélusine et Arthur surgissent le pictural ancestral et emblématique est à son paroxysme. On est serré dans les lignes, on sourit, on est à l'aise. de plusieurs degrés de lecture, la matrice est la Douvre intérieure, l'emblème de la France des oubliés. Et là attention ! Barbara Vauvert rentre en scène. le lecteur aime ce personnage attentionné, malin et altruiste. Ce roman est à l'instar d'un bambou. Il a fallu des racines douées, habiles et persévérantes avant l'échappée vers le ciel. Ici, c'est la même symbolique. Ce roman a du caractère, de la force. Il n'est pas né d'hier. le lecteur suit la voie de cet auteur au beau devenir. Un premier roman né depuis des millénaires !! On sent la patte d'un auteur qui n'a pas dit son dernier mot, et c'est tant mieux ! Je suis sûre que « Etat de Nature » sera étudié par les étudiants un jour certain. Visionnaire et attentif à l'autre, ce roman est aussi consolant car il sait. Publié par Les Editions Aux forges de Vulcain qui « Espèrent plaire et instruire. Elles souhaitent changer la figure du monde ». Voilà c'est fait pari réussi !!.

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