La voie du retour à la nature : Théorie et pratique pour une philosophie verte

Les dieux ne répondent pas aux offrandes mesquines.

Je suis un petit homme, comme vous pouvez le voir, mais je suis venu aux Etats-Unis avec un grand but. Ce petit homme devient de plus en plus petit, et ne va pas durer très longtemps, et je voudrais donc partager mes idées de 50 ans. Mon rêve est comme un ballon. Il peut devenir de plus en plus petit, ou il peut devenir de plus en plus gros. Si cela pouvait être dit d'une manière brève, cela se dirait comme le mot "néant". Mais cela pourrait secouer la terre entière.

Avant de ressusciter la nature, nous devons tout d'abord déterminer clairement les raisons qui ont fait que celle-ci a dépéri. Nous devons apprendre comment *ne pas la tuer* plutôt que *de la faire vivre*. Des efforts, même soutenus, pour protéger la nature sans éliminer les causes de sa destruction sont sans objet.

Quelles que furent mes idées ou mes actions, mes moments les plus heureux furent ceux où je n'avais rien du tout en tête. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai accompli pas mal de choses dans bien des endroits, mais ce ne fut que pure diversion.

Préoccupés qu'ils deviennent à la pensée de devoir faire ceci, puis cela, les gens vivent dans des soucis permanents. C'est pourquoi lorsque je suis devenu fermier après la guerre, je me suis mis à la recherche des choses qui ne doivent pas être faites. Je me suis posé la question de savoir si la terre des champs avait vraiment besoin d'être labourée et retournée, si un riziculteur devait absolument repiquer ses jeunes pousses, s'il est, de fait, nécessaire d'épandre de l'engrais sur un terrain.

Mon plus cher désir est que le secret de la montagne reste un secret. Nous ne devons pas contrefaire la nature.

Il n'y a ni grand ni petit, ni inférieur ni supérieur dans le monde naturel. Les organismes sont tous et toujours égaux ; ils vivent et évoluent, changent ensemble emportés par un flux constant ; c'est tout. Les organismes, dans le monde naturel, ne connaissent ni la vie ni la mort, l'avancée ou le recul.

L'Europe entière est un parc à bestiaux.

Je crois personnellement que, sans nature autour de soi, aucune pensée réfléchie ne peut se faire jour.

L'homme n'a aucune idée au sujet de quoi il vit et il ne s'est pas fait d'opinion sur ce qu'il doit manger et sur ce dont sa vie dépend.