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Critique de Zazette97



En librairie depuis le 2 avril, "L'arbre de l'oubli" est un roman de la britannique Alexandra Fuller, également auteure des romans "Larmes de pierre" et "Une vie de cow-boy".

Alexandra Fuller rend ici hommage à sa mère, "Nicola Fuller d'Afrique Centrale", une femme qui revendique avec force ses racines britanniques mais dont le coeur appartient au Kenya où elle passa la majeure partie de sa vie.
Si le début de ce roman m'a laissé croire à une discussion entre une mère et sa fille, je me suis rapidement rendue compte qu'il s'agissait surtout du monologue d'une intarissable collectionneuse d'anecdotes, particulièrement celles qui tournent autour de sa personne et lui permettent ainsi de monopoliser l'attention autour d'elle.
Je n'ai pas ressenti de véritable échange et encore moins un lien maternel entre ces deux femmes. Il règne entre elles une absence d'intimité partagée remplacée par des vannes au goût amer dissimulant à peine les reproches.
L'auteure évoque ainsi une soirée costumée à l'occasion de laquelle sa mère s'était plue à la ridiculiser aux yeux de tous en la déguisant à l'aide d'un baril percé de 2 trous qui l'empêchait de respirer et de marcher. Faute de place, la petite fille avait été placée à l'arrière de la voiture, seul endroit qui ne protège pas contre les mines.

Sa mère lui reproche d'avoir renié ses origines pour s'installer aux USA et surtout, d'avoir parlé de leur famille dans son "Horrible livre".
Alexandra Fuller lui cherche tant bien que mal des circonstances atténuantes en revenant sur la rude époque où sa mère encaissait les coups de la nounou et des soeurs chargées de son enseignement.
A défaut de confronter cette femme à son manque de tendresse maternelle, on sent qu'elle tente de compenser ses défauts en privilégiant le portrait d'une femme forte que rien ni personne ne semble atteindre.
Et ce faisant, l'auteur ne fait que souligner davantage le manque d'intimité qui les unit. J'ai ainsi eu l'impression de lire une interview menée par une journaliste.

Ce récit m'a paru d'autant plus factuel et dénué de naturel qu'il est entrecoupé de passages historiques censés éclairer le propos mais qui au contraire l'alourdissent davantage.
Beaucoup de détails laissés en vrac, des portraits de personnages de moindre importance ont contribué à ce sentiment de ne pas retenir grand chose au fil de ma lecture.
Lassée de chercher une raison d'être à tout ceci, agacée par un manque de fluidité et surtout par l'égocentrisme de Nicola Fuller et ses idées arrêtées sur tout, particulièrement sur la suprématie britannique, j'ai jeté l'éponge à la page 174.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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