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Critique de FleurdesPois


Autant le dire, je suis une indécente fanatique de l'univers créé par Diana Gabaldon. Or, à côté des énormes pavés qui constituent la saga Outlander (et que j'adore !), il y a ces petites pépites consacrées à Lord John Grey.
J'ai eu du mal à me faire à ce personnage lors de sa première apparition dans les romans d'Outlander : j'étais alors plus jeune et peut-être pas à même d'apprécier la subtilité (et l'homosexualité, pour être franche) du personnage. Et puis, petit à petit et à mesure qu'on en apprenait davantage sur lui et que son histoire se retrouvait de plus en plus liée à celle De Claire et Jamie, j'ai fini par m'y attacher. Pas très étonnant, donc, que je me lance avec plaisir dans les oeuvres dérivées que Diana Gabaldon lui consacre.
J'avais déjà lu avec bonheur les deux premières nouvelles et le premier roman que l'auteur lui avait dédiés. Cette chronique se rapporte au deuxième roman, qui nous plonge dans le passé houleux de la famille Grey.
La grande force des romans Lord John tient à leur relative brièveté. A côté de l'intrigue principale qui en fait des tonnes sur l'aspect historique et descriptif (et entendons-nous bien, j'adore ça !), le style de ces romans est beaucoup plus concentré, ramené à l'essentiel : du mystère, de l'histoire, des batailles épiques, une retranscription fidèle et immersive de l'époque, ainsi que pléthore de beaux garçons plus ou moins dénudés et une intrigue fort bien ficelée.
On y retrouve un Lord John toujours aussi charismatique, confronté au mystère de la mort de son père qu'on accusait d'être un traître à sa patrie et à son roi et qui se serait apparemment suicidé. Cette trouble histoire, qui ravive des souvenirs douloureux pour notre lord préféré, le pousse par ailleurs à croiser encore la route de Jamie Fraser, toujours palefrenier au domaine d'Helwater, ce qui n'est pas sans lui causer des palpitations, et qu'il se trouve obligé d'enquêter sur ses anciennes relations jacobites. le tout se trouve mêlé aux errements du début d'une histoire d'amour aussi intense qu'ambivalente, au beau milieu de la Guerre de Sept Ans.
Comme je le disais plus haut, le style est beaucoup plus concentré : les descriptions moins étendues laissent plus de place à l'action, à l'enchaînement des différents fils de l'intrigue et à l'humour, déjà présents dans les autres romans, mais ici plus prégnant, ce qui permet de former un contraste plus flagrant avec les tensions dramatiques et les enjeux souvent lourds de sens. Cela permet aussi de faire vivre plus librement une belle galerie de personnages, croqués avec beaucoup de justesse : lord John, évidemment, mais aussi Harold, son frère aîné, qu'on découvre très attaché à son cadet et prêt à tout pour le protéger sous ses airs rigoristes, sa mère aussi drôle que déterminée, sa belle-soeur Minnie, toute en humour subtil, les curieux frères O'Higgins, la pétulante cousine Olivia (qui nous livre une scène d'accouchement de premier ordre) et la figure encore innocente de Percy Wainwright, qui se heurte à la distance glaciale qu'impose Jamie Fraser à chacune de ses rencontres avec Lord John.
En bref, une intrigue intéressante, à laquelle il m'a peut-être manqué un brin de clarté dans la résolution, des personnages ultra attachants, des scènes drôlatiques qui succèdent à des instants de pure tendresse ou à des souvenirs presque tragiques, le tout dans une langue riche, colorée, qui arrive à faire revivre la grandeur tout autant que la mière d'une époque. de nouveau, c'est un très bon moment de lecture que nous offre Diana Gabaldon.
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