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Citations sur Histoire populaire de la psychanalyse (4)

Rien n'est plus faux que la fable d'une psychanalyse neutre. (12)
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Comme toute pensée bourgeoise, cette psychanalyse croit dire le vrai sur la nature humaine au-delà des différences culturelles et historiques. S’agit-il encore de psychanalyse ? Rien n’est moins sûr. C’est la raison pour laquelle nous proposons de parler à son endroit de psychanalysme, en tant que discours qui participe de la domination et de la fabrication de l’idéologie comme « ensemble des productions idéelles par lesquelles une classe dominante justifie sa domination ».
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Les patients de Reich, issus de milieux déshérités, témoignaient d'une enfance et d'une « éducation » bien tourmentées. Exposés à la misère et à la promiscuité, ils avaient grandi comme ils pouvaient. Laissés à eux-mêmes, souvent victimes trop tôt d'une transgression sexuelle de la part d'un adulte, les enfants qu'ils avaient été ne connaissaient pas le bénéfice de l'interdit qui aurait dû les protéger de l'abus. Cependant, l'interdit finissait tôt ou tard par se rencontrer sous la forme de la répression sociale, voire légale (à cette époque le vagabondage par exemple est puni par la loi). Il se manifestait alors de manière brutale: l’enfant ou l'adolescent s'y heurtait violemment, sans comprendre. Comment dès lors l'accepter et intégrer la loi? En d'autres termes, la formation caractère impulsif dépendait d'un milieu éducatif particulier. […]
La contrainte sociale porte ses effets à deux niveaux. D’une part, la misère et la nécessité économique dans laquelle se trouve le sujet affaiblit le surmoi et ses inhibitions, ce qui l’expose au plus grand péril. D’autres part, les névroses de la classe laborieuse ne dispose pas du matériel culturel permettant d’emprunter les voies de la sublimation.
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Récapitulons, certains des changements apportés par la pratique labordienne [issue de la clinique de La Borde] : non, seulement les psychiatres, en tant que représentants du pouvoir délégué par l’État Bourgeois, devait procéder à leur propre critique, mais les outils thérapeutiques privilégiés dont ils disposaient, comme la psychanalyse, devait être mise en commun, y compris avec ceux de leurs collègues, qui n’étaient pas légalement, ni symboliquement autorisés à s’approprier ce savoir, comme les infirmiers. Enfin, la psychanalyse elle-même devait sortir du cadre bourgeois de la cure pour s’étendre à l’ensemble de l’institution. Dès lors, elle devait être en mesure de démasquer les fantasmes de groupe, telles que l’identification au chef décrit par Freud, fantasmes qui contribuent largement à rendre l’institution malade et, par voie de conséquence, à aggraver la souffrance des patients.
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