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Critique de Mimeko


Mimeko
30 décembre 2017
April Vogt, experte américaine en mobilier classique est sollicitée par une maison de commissaires-priseurs parisiens pour établir l'inventaire d'une succession et plus particulièrement d'en faire l'expertise et la tâche s'avère immense puisque l'ensemble des nombreux meubles et objets sont restés protégés dans l'appartement depuis 1940. Jamais déplacés, ils sont recouverts d'une épaisse couche de poussière et ont été protégés de la lumière. Le problème principal est l'authentification des pièces de cette succession et plus particulièrement vérifier celle d'un tableau qui serait de Boldini, célèbre portraitiste de la Belle-Époque mais qui n'a jamais été répertorié ou exposé au public. Des documents datant de quelques années avant 1900 pour les plus anciens vont permettre de retracer l'histoire des objets au travers de la vie de leur propriétaire, Marthe de Florian,une demi-mondaine.

Ce roman commençait particulièrement bien, une héroïne contemporaine sympathique, experte en art, notamment en mobilier, qui enquête sur la vie d'une demi-mondaine et qui se bat pour imposer une vente particulière, elle a bien senti que cette succession devait raconter une histoire, celle des séductrices qui faisaient la mode et tournaient le tête des hommes. Et l'on apprend beaucoup sur la Belle Époque, la vie de ces femmes, la vie de bohème de certains artistes - j'ai découvert les peintres Boldini et surtout John Singer Sargent, un portraitiste américain hors pair - le travail des commissaires priseurs est également instructif. En revanche, et c'est le gros bémol de ce roman, la narratrice dévie rapidement sur la vie en détail de son héroïne April Vogt, en pleine déconfiture matrimoniale, sa romance parisienne vue par le prisme des clichés américains, champagne à tous les repas, recherches des sacs de marque (Ch..., Guc., Vuit..), l'appartement haussmannien of course, la fête du 14 juillet avec le bal des pompiers. A cela il faut ajouter ses problèmes de couple et d'histoire familiale assez lourde, avec des considérations hyper détaillées sur sa vie, c'est très délayé avec des dialogues souvent sans intérêt.
L'appartement oublié est un roman qui est tout de même intéressant mais cent pages de moins et un peu plus de concision n'aurait rien fait perdre (au contraire) à l'intrigue et il y a tout de même un petit parfum d'atelier d'écriture sur la forme...
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