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Critique de Lunalithe


Deuxième et dernier tome du diptyque de la Cité exsangue, ce roman porte bien son titre : Flamboyance !

Le premier tome datait de 2018 déjà, et en commençant ma lecture, j'ai dû me rendre à l'évidence : mes souvenirs étaient trop lointain, malgré le récapitulatif en début d'ouvrage. Je conseille donc une relecture du tome 1, ou au moins de parcourir brièvement pour se remettre les personnages et la situation en tête.
Cela dit, au sujet de la situation, c'est assez vite résumé : grosso-modo, c'est la cata, et c'est désespéré !
L'ambiance est extrêmement travaillé, et on se glisse en Abyme comme dans un liquide poisseux, en ressentant le mal être de la cité : c'est tellement pesant que j'en avais le coeur lourd, et que je me suis demandée si les 4 ans d'attente pour ce tome n'était pas dû à beaucoup de difficultés à écrire cette histoire - ce doit être lourd à porter, une telle noirceur dans le récit ! La lecture en est très éprouvante, d'autant plus qu'on tremble pour les personnages que l'on a appris à aimer (ou, au pire, à respecter).
Le récit alterne justement entre plusieurs personnages, chacun avec des failles grandes comme une ville, et tous plus touchants les uns que les autres. Cet alternance de point de vue rend le récit très dynamique - et le transforme même parfois en page-turner, tant les destins de chacun nous obsède !
On retrouve ce que j'avais aimé dans le premier tome, à savoir des crapules et des personnages irrévérencieux, mais qui transcendent ici leurs conditions pour devenir de véritables héros dans l'adversité. L'histoire n'en finira pas pour autant dans un total happy end, néanmoins le dénouement saura être un apaisement doux-amer, après des scènes très difficiles, et des pertes douloureuses !
Quelques rares notes d'humour allègent parfois le récit (et c'est très bienvenu !), je pense notamment à la rencontre entre La Dame Froissée et Mufle, tout simplement jouissive. Néanmoins, on s'aperçoit vite que la muse des poètes médiocres porte, elle aussi, de bien noires humeurs...

Bref, un roman qui nous emporte, des scènes épiques qui affolent notre palpitant, et un final magistral : on en ressort essoré, hébété, rincé par cette aventure grandiose. Merci Mathieu Gaborit, pour nous avoir fait vivre cette aventure !
Un diptyque à conseiller sans réserves aux amateurs du genre !
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