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Critique de domenicocortez


On suit le docteur qui raconte ses discussions, s'épanche et discute encore, des ragots, des rumeurs, du colportage, des ouï-dire, tout le village y passe, le discours enfle, c'est l'univers sur une tête d'épingle: Gadda, c'est une épistémologie de l'enchevêtrement, une philosophie pour la plèbe à la manière de Chirico, une encyclopédie grotesque et furieuse; du docteur, de sa baguette - les cailloux qui virevoltent, les cigales qui chantent, le ver qui creuse - une tragédie en farce se met en place, cinglante, brutale: c'est toute la puanteur et la misère d'un péon en sabot, mâchonnant des brins d'herbes; toute la puanteur d'un fromage: la puanteur du fascisme. Sans oublier la gloutonnerie de ces filles qui conduisent dangereusement, la Peppa, ou la Peppinna, ou la Giuseppina, la pine qui se confond, s'enfonce, corne d'abondance refusée au fils: de ces poires-beurre en réceptacle, utérus inversé, suave, tant désiré, mais si peu protégé.


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