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Critique de gabb


On a coutume de dire que la vieillesse est un naufrage.
Si c'est le cas, alors Léo a eu la chance, dans le malheur de sa centième année, de s'échouer sur un ilôt de tendresse et de bienveillance chez un bon (que dis-je, un saint !) samaritain, qui livre ici un témoignage poignant.
Ce jeune retraité au grand coeur, plutôt solitaire, décide en effet un beau jour d'adopter le vieux Léo, qu'il ne connait que pour l'avoir croisé quelquefois en visitant sa tante, dans une maison de retraite.
Entre les deux hommes commence une merveilleuse histoire d'amitié, très simple, où le moindre petit rien fait sens. Des sourires, quelques traits d'humour, des silences.

Hélas, après une chute, l'état de Léo se dégrade... le narrateur assiste alors impuissant à la décrépitude de son ami, à sa dépendance croissante et aux assauts de sénilité qui enrayent leur belle complicité. C'est triste, c'est beau, c'est fragile, c'est la vie.

Voilà donc un petit livre émouvant, mais sans condescendance aucune, qui bouleverse d'autant plus qu'il renvoie le lecteur à ses propres expériences, ou l'invite au moins à s'interroger sur la place accordée aux anciens (celle que nous occuperons un jour ?)

Certains regretteront sans doute la brièveté de ce récit, qui se lit en une heure.
M'est avis que la forme de ce texte n'est pas anodine, et que le message de Pierre Gagnon est clair : allons à l'essentiel.
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