— Un enfant bien à soi, Yvonne, est une hypothèque de vingt-cinq ans et plus sur sa propre vie.
(p.343)
Quand un homme a la chance inouïe d’être le mari d’une femme de cette trempe, il n’a qu’à se taire et à ménager sa salive pour les grandes occasions.
Vaut mieux être la chérie d’un vieux que l’esclave d’un jeune!
Parfois, il cherchait dans sa tête les mots qui auraient pu exister pour exprimer les mêmes choses, il ne parvenait pas à trouver l’équivalent. Il devait admettre que le langage doit s’ajuster aux besoins d’un pays et non l’inverse.
Les histoires drôles se succédaient, souvent cochonnes; les mêmes revenaient en fin de saison, quand le répertoire était épuisé; mais on en riait encore : ou on les avait oubliées ou on faisait semblant!
Le bébé mâle est porté à droite, le bébé femelle à gauche; le garçon commence à remuer dans le ventre de sa mère à partir de trois mois et demi; la fille, toujours en retard, pas avant quatre mois et demi. On m’a déjà dit que la femme qui s’incline du côté droit pour dormir, qui ouvre l’œil droit le premier au réveil, a la certitude d’avoir un garçon en son sein.
À quarante ans, un homme est au meilleur de lui-même! Il n’était pas question de devenir paresseux, de s’asseoir sur ses lauriers.
On se laissait percevoir sous des dehors coriaces, ça allait de pair avec la vie rude de tous les jours. C’était aussi une manière désinvolte de pouvoir toffer : endurer jusqu’au bout. C’était mieux que de gémir, se plaindre, s’apitoyer sur son sort. On n’était plus à l’école de la vie, on était devenus des hommes. Il n’était pas question de regimber, il fallait être stoïque, s’atteler à la tâche comme les chevaux au traîneau.
Ce sont les femmes acides qui donnent naissance à des filles.
Les parents ont tendance à être plus sévères que nécessaire avec le premier-né. Le dicton dit : "Élève ton aîné comme tu veux que les autres soient", alors on n'y va pas avec le dos de la cuillère.