J'avais lu ce court roman il y a une vingtaine d'années et en avais gardé un souvenir ébloui et envoûtant. A l'occasion d'un déménagement et de mise en cartons, je
l'ai relu, et j'ai retrouvé la même magie ... (il n'a pas vieilli, lui !)
Le style et l'histoire de ce livre réalisent de tour de force de nous faire vivre, de l'intérieur, un morceau de musique, du jazz
be-bop, faut-il le préciser ? Et pourtant je ne suis pas spécialiste !
Il y a d'une part les références aux musiciens,
Charlie Parker,
John Coltrane et autres. Il y a aussi, et même tout d'abord, l'écriture syncopée, les phrases courtes et brisées qui évoquent des lignes mélodiques hachées et qui se cherchent. Il y a les personnages, les principaux et les secondaires qui ont du mal à s'ancrer dans leur vie, s'approchent, se rejoignent, se cherchent, et parfois se trouvent dans un moment d'harmonie et de symbiose, comme les voix des instruments qui jouent les unes avec les autres, de solos en accompagnements, pour laisser tout le monde, musiciens comme public, dans un état de grâce.
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