AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 103 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est l'histoire de deux hommes, un jeune qui se cherche un job, un plus agé qui est en vacances, leur chemin ne devrait pas se croiser mais Basile trouve du boulot dans une boite d'assainissement et Paul fait appel à ces services. Fan de musique tout les deux, la rencontre sera riche.
Il y a chez Gailly un sens évident de jouer avec les mots comme les jazzmen jouent avec les notes, et cela donne une musicalité incroyable à son texte. Mais Gailly semble plus apaisé dans ce roman que dans ces précédents, moins mélancolique, plus dans la vie et dans l'espoir. Quand le jazz devient une thérapie et que la langue se fait belle, le lecteur se laisse entrainer et apprécie un auteur bigrement original. Travailler la langue comme une partition, peu en sont capable, Gailly le fait. Et ç'est drolement agréable.
Commenter  J’apprécie          230
Le premier livre ou j'ai senti la musique à travers la lecture ! Un rythme entraînant du début à la fin !
Très simple, très intense, très jazz !
Commenter  J’apprécie          90
J'avais lu ce court roman il y a une vingtaine d'années et en avais gardé un souvenir ébloui et envoûtant. A l'occasion d'un déménagement et de mise en cartons, je l'ai relu, et j'ai retrouvé la même magie ... (il n'a pas vieilli, lui !)
Le style et l'histoire de ce livre réalisent de tour de force de nous faire vivre, de l'intérieur, un morceau de musique, du jazz be-bop, faut-il le préciser ? Et pourtant je ne suis pas spécialiste !
Il y a d'une part les références aux musiciens, Charlie Parker, John Coltrane et autres. Il y a aussi, et même tout d'abord, l'écriture syncopée, les phrases courtes et brisées qui évoquent des lignes mélodiques hachées et qui se cherchent. Il y a les personnages, les principaux et les secondaires qui ont du mal à s'ancrer dans leur vie, s'approchent, se rejoignent, se cherchent, et parfois se trouvent dans un moment d'harmonie et de symbiose, comme les voix des instruments qui jouent les unes avec les autres, de solos en accompagnements, pour laisser tout le monde, musiciens comme public, dans un état de grâce.
Commenter  J’apprécie          52
Un court roman d'un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a été récemment recommandé.

Et ce livre est vraiment étonnant.

Dans la forme et le style.
Car comme dans ce courant du jazz qu'est le be-bop, les phrases paraissent improvisées, avec un fil directeur mais une multitude de variations, de digressions.
Je n'avais jamais rien lu de semblable dans l'écriture.

Et le récit est également étrange dans son déroulé.
Au départ, on suit un musicien de jazz à ses heures perdues, qui, pour subsister, est contraint d'accepter un boulot alimentaire (dans une entreprise d'assainissement).
Cela sur quelques pages.
Puis, on passe dans le roman, à l'installation d'un couple dans une maison de location.
Ces personnages n'ont apparemment rien en commun. Et pourtant, ils vont se croiser dans des circonstances matérielles très triviales au départ. Mais c'est la musique et le jazz qui vont les réunir.

Original. Surprenant.

Pour moi, c'est un nouvel exemple de la richesse et de la diversité de la littérature et des livres, et de leur capacité à souvent nous surprendre.
Commenter  J’apprécie          52
Christian Gailly est lui-même musicien, il a tenté une carrière de saxophoniste de jazz pour se tourner ensuite vers la psychanalyse. Tout cela se perçoit aisément à la lecture de Be-bop. le roman est écrit comme un morceau de jazz, sur un rythme qui vous emporte et vous fait dévorer le texte comme un...mille-feuille. Il nous fait partager le flux de conscience des personnages d'une façon qui nous les rend proches et sympathiques. L'échappée sur les bords du lac Leman apporte une belle bouffée d'oxygène, malgré les péripéties liées à l'assainissement de la villa. Paul et Jeanne forment un couple délicieux et touchant. le final au monastère suit une magnifique envolée. On demanderait bien un bis !
Commenter  J’apprécie          50
Encore un roman dans l'univers du Jazz écrit par Christian Gailly... Toujours des musiciens qui se rencontrent et vivent au rythme de leur passion du jazz. Justement, son style est tout autant rythmé, saccadé et musical que le Be-Bop.
Des traits d'humour et une description des relations humaines subtile.
Commenter  J’apprécie          30
J'aime bien avoir mon mot à dire quand je lis. Eh bien, Christian Gailly m'a pris au mot. Parfois, il ne termine pas ses phrases. À moi de les finir… ou non. Exemple : «  À la surface, surnagent. » Je sais de quoi il parle, mais tout de même, je me cogne littéralement aux points. J'aime bien. La phrase suivante n'en est que plus frappante. Les phrases peuvent aussi être longues. L'auteur tourne autour du pot, indécis, et préfère parfois le rester. Il joue ainsi avec le long, le court, le direct et le moins direct. Il faut se laisser porter par ces variations qui insufflent un rythme très particulier à l'ensemble. D'ailleurs, le personnage principal, Basile Lorettu, défini comme « un jeune savoyard adoptif », est un « altiste parkérien » : « Yacada, yacada, cada, yacada, yacada, ça va vite, ils ont pris ça sur un tempo un peu rapide, Lorettu alto et Georges trompette vont devoir attaquer le thème à cette vitesse-là, un thème de Parker ».
Il y a aussi Paul. Paul? Paul est (presque) aussi important que Basile. Près de la moitié du livre lui est consacrée. de magnifiques pages écrites dans un style légèrement différent, moins brutal.
Et la fin ? Belles pages sur le plaisir de jouer… Les plus belles du livre.
Lecture exaltante.
Vous pourrez lire, en guise de postface « Le swing Gailly », un article sur "Be-Bop", de Jean-Noël Pancrazi. le journaliste y parle très bien, entre autres, du célèbre rythme Gaillyen : « Les romans de Christian Gailly […] reposent toujours sur l'histoire d'un rythme. ». Un très beau texte. La cerise sur le gâteau.
Commenter  J’apprécie          20
Lorettu est un jazzman passionné, joueur d'alto doué mais qui copie, certes magistralement, mais n'interprète pas. Suivre sa vie, sa recherche d'emploi, son emploi médiocre, sa rencontre avec une femme et ses échanges avec un couple dont l homme est fan et connaisseur lui aussi de jazz, sont autant d'éléments qui sont amenés à travers un univers musical, tournant autour du personnage principal. Si l'histoire en elle-même n'est pas des plus palpitantes ou accrocheuses, l'écriture enlevée, rythmée, et l'adresse avec laquelle l'auteur manipule les mots tels des notes de musique sont très plaisants à lire.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (232) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1085 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}