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Critique de Crossroads


David McCae est un homme nouveau.
Il a changé. Physiquement, mentalement.
Tout cela, il le doit à Dick Carlson, célébrité proche de l'obscur gouverneur Kearny en pleine période pré- bourrage de mou, ou électorale, c'est selon la sensibilité.
Chargé d'écrire un chapitre sur ce triste gland présomptueux, je parle de Carlson bien que Kearny semble n'avoir rien à lui envier, arrivant régulièrement sur tous les podiums de personnalités préférées du grand public, David allait se frotter à la fureur des hommes couplée à la rugosité d'une nature inhospitalière omniprésente.

Sortez un individu contrarié de sa zone de confort habituelle.
Chargez la mule en lui infligeant les pires tourments en un court laps de temps.
Dégustez Terres Fauves de Patrice Gain, auteur qui, le lien est habile, gagnerait à être connu.

Patrice Gain nous prouve que rien n'est jamais inaltérable, gravé dans le marbre.
Un être évolue au gré des épreuves traversées, des batailles perdues ou gagnées.

Il décrit parfaitement le côté pervers du tout puissant (rien à voir avec le Pater Noster, que notre ignorance mutuelle reste malgré tout cordiale) pour qui votre vie ne vaut pas tripette.
Il fait montre, itou, d'un optimisme forcené en illustrant la capacité d'adaptation de l'humain en un milieu qui ne lui veut pas forcément que des mamours par paquets de douze.

De coups bas prodigués par ses semblables en Robinson climatique bien involontaire, David allait se révéler bien plus combatif que prévu, livrant bataille contre ses propres démons, luttant contre ceux imposés par une adversité lâchement embusquée.

À tous ceux que le nature writing gonfle au-delà de tout, passez votre chemin.
À tous ceux que le nature writing électrise, jetez-vous sur cette petite perle du genre.

De somptueux tableaux dépeints par le biais de mots idéalement choisis font de ces terres fauves un récit particulièrement envoûtant.
Un écrin de blancheur indompté au service d'une histoire oppressante et retorse, le tout fait merveilleusement écho encore et encore et...

Merci à Babelio et aux éditions le Mot et le Reste pour avoir incarné l'adage "no pain no Gain" !
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