AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JIEMDE


Pas de déception à la suite de cette lecture mais pas non plus l'emballement auquel je m'attendais.

Dites-leur que je suis un homme de E.J. Gaines – traduit par Michelle Herpe-Voslinsky – est en quelques années (et un National Book Award) devenu un classique, manifeste contre la peine de mort, ode à la dignité humaine, mais surtout peinture d'une Amérique de l'entre-deux guerres où la ségrégation est encore banalisée.

Comme dans la chanson de Calo, Jefferson s'est juste trouvé « un jour au mauvais endroit », dans un banal vol qui a mal tourné, au cours duquel un blanc a été tué. Et Jefferson est noir. Lors de son procès, son avocat tente de lui éviter la chaise en le rabaissant au rang de moins que rien, de vulgaire cochon.

Jefferson ira quand même à la chaise. Mais jusqu'au bout, l'instituteur Garett Wiggins va tenter de lui rendre sa dignité, poussant à l'extrême l'analogie christique voulant qu'en se relevant face à la mort, Jefferson se sauve et relève tout son peuple en même temps.

C'est beau, bien écrit, un brin longuet et parfois trop attendu. Mais ne serait–ce que pour le dernier quart du livre, émouvant et déchirant, Dites-leur que je suis un homme se doit d'être lu !
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}