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Critique de Fredleroux


Serge écrivain. Oui. Presque.

Serge occupe une des toutes premières places dans nos coeurs sensibles… Evguénie Sokolov m'a amusé, diverti, surpris… J'y ai reconnu le génie des mots de Serge. Un peu comme dans Charlotte Forever, quand il évoque et lit Benjamin Constant avec son vieux copain. Evaporée cette étrange bouffée mentale et anaérobie qu'est "Evguénie" - très belle plaquette noire et rouge dans l'édition originale de la nrf -, on ressent une forte envie de réécouter Gainsbourg, et on l'y retrouve, comme on l'aime, comme il nous a "eus" et "donné".

Ce "conte parabolique", ce court mais dense opus, d'une écriture extraordinairement travaillée, vaut pourtant mieux qu'une lecture rapide. Comme le fait remarquer Malaura dans son papier, le conte dessine en creux - en vent -, ou en caricature, en grimace, le portrait de Serge lui-même. Portrait de l'artiste en monstre gastrique… C'est une parabole sur l'absurdité du succès selon Gainsbourg, et la réalité de la folie, de la haine dans le monde des arts, avec leurs lots de frustrations et de séjours en milieu hospitalier…

Les critiques, pour certaines impitoyables à l'époque, ont pu contribuer à décourager l'artiste d'aller plus avant sur le terrain faussement sacré de la littérature.
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