>
Critique de bdelhausse
Pendant 3-4 pages, je me suis dit "oh non, tout mais pas ça"...Le "ça" n'a -en l'occurrence- rien de freudien mais est lié à la dialectique qui se détache des premières pages: le thème très médiatisé de l'avocat qui défend une femme arabe ne voulant plus du voire et les relents qui s'en dégagent... on est proche du cliché, forcément réducteur, de la critique facile...
Puis on découvre les personnages: l'avocat, sa secrétaire, l'informatrice, la mère de l'avocat, une inconnue qu'il aide malgré qu'elle porte le niqab, d'anciens clients venus demander une faveur, un journaliste fouille-merde (non, ce n'est pas un pléonasme), etc.
Et le passé de cet avocat, lié au Cameroun et à des zones d'ombres, tant pour son père, fonctionnaire au service d'un état totalitaire et corrompu (là, on est dans le pléonasme), que pour l'avocat lui-même.
L'affaire principale traitée dans ce premier tome concerne une irakienne soupçonnée d'avoir été tortionnaire dans les camps de Saddam Hussein. Ce n'est pas moi mais ma soeur jumelle... clame-t-elle. Pendant ce temps, le journaliste "poljak" remonte la piste de cette inconnue portant le niqab. L'avocat part en Irak. Manipulé (à l'insu de son plein gré, et sans EPO), il obtient la remise en liberté de sa cliente en attendant le procès...
On le voit, les pistes sont multiples. Une crainte réside dans le fait que les auteurs se lancent dans trop de thématiques, de dimensions, et que cela leur échappe. Il faut maintenant savoir maîtriser la nébuleuse créée.
Suite au prochain épisode, que j'attends avec une certaine impatience. On a un tissage intéressant d'intrigues, complexes et construites en profondeur. C'est un coup d'essai très séduisant à mon avis. J'ai pris du plaisir à suivre les rouages de la machination qui se referme sur l'avocat et à découvrir les personnalités, les failles et les forces de chacun.
Le dessin est encore fort jeune, mais on évite le trait surchargé assez habituel dans les BD réalistes. Imposer une série, un héros, un univers, une vision des choses complexe et nuancée, ce n'est pas facile et je trouve que l'on doit saluer l'arrivée de Léopold Sully-Darmon, cet avocat bien mis en scène par les auteurs.
Puis on découvre les personnages: l'avocat, sa secrétaire, l'informatrice, la mère de l'avocat, une inconnue qu'il aide malgré qu'elle porte le niqab, d'anciens clients venus demander une faveur, un journaliste fouille-merde (non, ce n'est pas un pléonasme), etc.
Et le passé de cet avocat, lié au Cameroun et à des zones d'ombres, tant pour son père, fonctionnaire au service d'un état totalitaire et corrompu (là, on est dans le pléonasme), que pour l'avocat lui-même.
L'affaire principale traitée dans ce premier tome concerne une irakienne soupçonnée d'avoir été tortionnaire dans les camps de Saddam Hussein. Ce n'est pas moi mais ma soeur jumelle... clame-t-elle. Pendant ce temps, le journaliste "poljak" remonte la piste de cette inconnue portant le niqab. L'avocat part en Irak. Manipulé (à l'insu de son plein gré, et sans EPO), il obtient la remise en liberté de sa cliente en attendant le procès...
On le voit, les pistes sont multiples. Une crainte réside dans le fait que les auteurs se lancent dans trop de thématiques, de dimensions, et que cela leur échappe. Il faut maintenant savoir maîtriser la nébuleuse créée.
Suite au prochain épisode, que j'attends avec une certaine impatience. On a un tissage intéressant d'intrigues, complexes et construites en profondeur. C'est un coup d'essai très séduisant à mon avis. J'ai pris du plaisir à suivre les rouages de la machination qui se referme sur l'avocat et à découvrir les personnalités, les failles et les forces de chacun.
Le dessin est encore fort jeune, mais on évite le trait surchargé assez habituel dans les BD réalistes. Imposer une série, un héros, un univers, une vision des choses complexe et nuancée, ce n'est pas facile et je trouve que l'on doit saluer l'arrivée de Léopold Sully-Darmon, cet avocat bien mis en scène par les auteurs.
