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Citations sur Les Mille et une Nuits, tome 1 (28)

Dans l'instant les dix esclaves noirs enlevèrent leurs vêtements féminins et furent aussitôt sur les dix dames qu'ils se mirent en devoir de conjoindre.Quant à la reine,elle criait déjà:

-Mas'oud!O Mas'oud!

Sur le champ l'esclave noir sauta de son arbre,retomba lestement sur ses pieds et la rejoignit en disant:

-Qu'as-tu donc,ô mon trou?Vois comme je vole à ton secours,moi,Sa'd-al-Dine,surnommé Mas'oud,le "Fortuné"!

Ces mots la firent rire aux éclats.Sans plus attendre,elle s'étendit sur le dos et l'esclave entra en elle,s'employa à lui faire son affaire à l'exemple des dix autres.Après quoi tous procédèrent à leurs ablutions.Les hommes revêtirent leurs habits de femmes et se mêlèrent aux servantes.Puis le cortège se reforma,reprit son chemin et s'engouffra par la porte secrète qui fut de nouveau verrouillée de l'intérieur.Quant à Mas'oud,il avait escaladé le mur pour s'en aller là où l'appelaient ses affaires...
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On raconte qu'une nuit Haroun Al-Rachid s'étant couché entre deux belles adolescentes qu'il aimait également, dont l'une était de Médine et l'autre de Koufa, ne voulut pas exprimer sa préférence, quant à la terminaison finale, spécialement à l'une au détriment de l'autre. Le prix devait donc revenir à celle qui le mériterait le mieux. Aussi l'esclave de Médine commença par lui prendre les mains et se mit à les caresser gentiment, tandis que celle de Koufa, couchée un peu plus bas, lui massait les pieds et en profitait pour glisser sa main jusqu'à la marchandise du haut et la soupeser de temps en temps. Sous l'influence de ce soupèsement délicat, la marchandise se mit soudain à augmenter de poids considérablement. Alors l'esclave de Koufa se hâta de s'en emparer et de la cacher dans le creux de ses mains ; mais l'esclave de Médine lui dit : "Je vois que tu gardes le capital pour toi seule, et tu ne songes même pas à m'abandonner les intérêts !" Elle repoussa sa rivale et s'empara du capital à son tour en le serrant soigneusement dans ses deux mains. Alors l'esclave ainsi frustrée, qui était fort versée dans la connaissance des traditions du Prophète, dit : C'est moi qui dois avoir droit au capital, en vertu de ces paroles du Prophète : "Celui qui fait revivre une terre morte en devient le seul propriétaire !" Mais l'esclave de Médine, qui ne lâchait pas la marchandise, n'était pas moins versée dans la Sunna que sa rivale et lui répondit "Le capital m'appartient en vertu de ces paroles du Prophète : "Le gibier appartient, non point à celui qui le lève, mais à celui qui le prend !" Lorsque le Khalifat eut entendu ces citations, il les trouva si justes qu'il satisfit également les deux adolescentes cette nuit-là.
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Et l'aube chassant la nuit, Shahrâzâd dut interrompre son récit. Sa sœur lui dit :

-Que ta manière de raconter est agréable, gracieuse, savoureuse et douce.

Shahrâzâd lui répondit :

-Qu'est-ce que tout cela comparé à ce que je vous raconterai la nuit prochaine, si le roi me laisse en vie.

-Par Dieu, dit le roi, je ne te tuerai point avant d'avoir écouté la fin de cette étonnante histoire.
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Ce discours affligea fort le pêcheur. « Je suis bien malheureux, s’écria-t-il, d’être venu en cet endroit rendre un si grand service à un ingrat. Considérez, de grâce, votre injustice, et révoquez un serment si peu raisonnable. Pardonnez-moi, Dieu vous pardonnera de même. Si vous ne donnez généreusement la vie, il vous mettra à couvert de tous les complots qui se formeront contre vos jours.
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Ne perdons pas de temps, interrompit le génie ; tous tes raisonnements ne sauraient me détourner de mon dessein. Hâte-toi de dire comment tu souhaites que je te tue. » La nécessité donne de l’esprit. Le pêcheur s’avisa d’un stratagème. « Puisque je ne saurais éviter la mort, dit-il au génie, je me soumets donc à la volonté de Dieu. Mais avant que je choisisse un genre de mort, je vous conjure par le grand nom de Dieu qui était gravé sur le sceau du prophète Salomon, fils de David, de me dire la vérité sur une question que j’ai à vous faire.
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Alors il se fit une dissolution du corps du génie, qui se changeant en fumée, s’étendit comme auparavant sur la mer et sur le rivage, et qui, se rassemblant ensuite, commença de rentrer dans le vase, et continua de même par une succession lente et égale, jusqu’à ce qu’il n’en restât plus rien au dehors. Aussitôt il en sortit une voix qui dit au pêcheur : « Eh bien, incrédule pêcheur, me voici dans le vase ; me crois-tu présentement ?
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Le génie n’épargna rien pour tâcher de toucher le pêcheur : « Ouvre le vase, lui dit-il, donne-moi la liberté, je t’en supplie ; je te promets que tu seras content de moi. — Tu n’es qu’un traître, repartit le pêcheur. Je mériterais de perdre la vie, si j’avais l’imprudence de me fier à toi. Vu ne manquerais pas de me traiter de la même façon qu’un certain roi grec traita le médecin Douban. C’est une histoire que je te veux raconter.
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Le roi prit le mail et poussa son cheval après la boule qu’il avait jetée. Il la frappa ; elle lui fut renvoyée par les officiers qui jouaient avec lui ; il la refrappa ; et enfin, le jeu dura si longtemps, que sa main en sua, aussi bien que tout son corps. Ainsi, le remède enfermé dans le manche du mail opéra comme le médecin l’avait dit. Alors le roi cessa de jouer, s’en retourna dans son palais, entra au bain, et observa très exactement ce qui lui avait été prescrit. s’en trouva fort bien ; car le lendemain, en se levant, il s’aperçut, avec autant d’étonnement que de joie, que sa lèpre était guérie et qu’il avait le corps aussi net que s’il n’eût jamais été attaqué de cette maladie. D’abord qu’il fut habillé, il entra dans la salle d’audience publique, où il monta sur son trône, et se fit voir à tous ses courtisans, que l’empressement d’apprendre le succès du nouveau remède y avait fait aller de bonne heure. Quand ils virent le roi parfaitement guéri, ils en firent tous paraître une extrême joie.
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Or, ce roi avait un grand vizir qui était avare, envieux et naturellement capable de toutes sortes de crimes. Il n’avait pu voir sans peine les présents qui avaient été faits au médecin, dont le mérite d’ailleurs commençait à lui faire ombrage ; il résolut de le perdre dans l’esprit du roi. Pour y réussir, il alla trouver ce prince, et lui dit en particulier qu’il avait un avis de la dernière importance à lui donner. Le roi lui ayant demandé ce que c’était : « Sire, lui dit-il, il est bien dangereux à un monarque d’avoir de la confiance en un homme dont il n’a point éprouvé la fidélité. En comblant de bienfaits le médecin Douban, en lui faisant toutes les caresses que Votre Majesté lui fait, vous ne savez pas que c’est un traître qui ne s’est introduit dans cette cour que pour vous assassiner.
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Un bon homme avait une belle femme ; il l’aimait avec tant de passion, qu’il ne la perdait de vue que le moins qu’il pouvait. Un jour que des affaires pressantes l’obligeaient à s’éloigner d’elle, il alla dans un endroit où l’on vendait toutes sortes d’oiseaux ; il y acheta un perroquet, qui non seulement parlait fort bien, mais qui avait même le don de rendre compte de tout ce qui avait été fait devant lui. Il l’apporta dans une cage au logis, pria sa femme de le mettre dans sa chambre, et d’en prendre soin pendant le voyage qu’il allait faire ; après quoi il partit.
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