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Critique de Pecosa


Assez déroutant ce Soviet des fainéants, roman labyrinthique qui mêle brillamment fiction, espionnage, trouvailles scientifiques et hommages littéraires, de Souvestre à Paul Nizan. Eclectique n'est-il pas? En plus du titre -un Conseil non pas de paysans ou d'ouvriers mais de tire-au-flanc-, c'est le choix de faire du scientifique Nikola Tesla le point de départ de cette folle cavalcade américano-française dans l'entre-deux-guerres qui intrigue.

Après Priest et son Prestige, c'est l'Espagnol Gallarza qui met en scène Tesla: « C'était un dandy ascétique, une figure immaculée, le savant excentrique dans toute sa splendeur » Le scientifique a trouvé le moyen d'éradiquer la guerre grâce à une nouvelle arme défensive, pressentant que Londres et Paris sont sous la menace d'une attaque. Mais est-t-il possible pour une arme de n'être uniquement défensive? A partir de là Gallarza imbrique différentes intrigues façon matriochkas, nous sert des ellipses sur un plateau, histoire de nous rendre plus palpable encore une situation politique et diplomatique particulièrement complexe dans la France de 1934, faite de compromis, de trahisons, et scandales. Quant au Soviet des fainéants, groupe de jeunes rebelles, rédacteurs d'une revue d'avant-garde qui se réunissait au Zouave endormi, ses membres ont bien changé et le bruit des bottes commence à se faire entendre. Mais qu'ont-ils donc à voir avec l'invention de Tesla?
Le Soviet des fainéants est une lecture exigeante et réjouissante, 500 pages brillamment écrites par Eduardo Galarza sur le rêve de Nikola Tesla qui se fracasse sur l'utopie de la paix universelle.
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