Le ciel au-dessus de Paris était d’un gris foncé ce jour-là. Les tours de Notre-Dame se confondaient avec les nuages bas qu’un léger brouillard et une pluie fine et glaciale, tombant depuis le matin, rapprochaient de la terre. Malgré son manteau épais et ouaté, son écharpe et ses gants, Michael avait froid. Cette journée sans jour véritable semblait appeler l’obscurité.
Une histoire d'amour fulgurante, qui se tisse sur le net; ça aurait pu être vous, ça aurait pu être moi...
Et puis la rencontre, la première étreinte et celles qui suivent. Un flot de mots qui livre, montre, entraine au coeur; tant et si bien que presque je suis gênée, tentée de m'extirper de la scène parfois - non que je me sente voyeuse mais plutôt persuadée qu'à un moment ou un autre, ce sont Nathalie et son amant qui vont me demander de les laisser seuls.
Si le propre d'une création est de faire ressentir, alors le roman de Thomas Galley est loin d'être en reste et souvent, au détour d'une phrase, j'ai cessé un instant de lire, propulsée par endroit dans des échos de ma propre vie.
Une atmosphère, une écriture qui capte à l'intérieur de l'histoire; j'ai vu le ciel sombre au dessus de Paris, j'ai cheminé aussi dans la cathédrale...
Et j'ai appréhendée la fin de l'histoire, comme si la fulgurance ne pouvait avoir qu'une seule issue.