(...)les hommes hétérosexuels jouiraient du monopole de la sexualité. Or, précisément, il nous semble que cette hégémonie n’existerait pas sans le labeur invisible des femmes. Alors pourquoi le monopole de la puissance sexuelle serait‐il masculin quand ce sont les femmes qui font une majorité du travail ? La charge sexuelle incarne en effet ce paradoxe : d’un côté, une visibilité masculine dans le discours et l’espace public, et dans l’ombre, un effort féminin peu reconnu, voire nié, délégitimé, ou moqué.