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Critique de Allantvers


Le premier volet de la saga des Forsyte s'est achevé sur une note de tendresse et de beauté dans un interlude au cours duquel le vieux patriarche Jolyon se recentre sur la beauté et découvre l'amour en la personne d'Irène, avant son dernier souffle. Celui-ci se referme sur un autre interlude tout aussi tendre, marqué par la vigueur imaginative et l'insouciance délicieuse de son tout jeune petit-fils. Entre les deux, la froideur délétère de l'univers de la famille Forsyte reprend ses droits.
Soames le propriétaire a perdu son bien, sa femme Irène qui l'a quitté. Toujours soucieux d'entretenir et élargir son capital, déjà imposant dans sa dimension matérielle, et de s'assurer une descendance pour le transmettre, Soames hésite entre investir dans une nouvelle épouse et reprendre celle-là de force. La première solution, plus simple, a le fâcheux inconvénient d'imposer un passage par l'ignominie du divorce, si dommageable à l'édifice social qu'il a construit...
Irène, dans sa beauté quasi-divine et sa souffrance d'être libre dans une société qui asservit les femmes, irradie tout ce roman de sa lumière triste, en même temps qu'elle symbolise tous les bouleversements à venir du monde nouveau qui s'annonce au tournant d'un siècle dans lequel les premières automobiles viennent disputer le pavé aux fiacres, et les aspirations individuelles à l'individualisme forcené de la bourgeoisie dominante.
Le rythme est lent, la plume est assez belle; on pense de plus en plus au parallèle que forme cette oeuvre avec celle, française, des Thibault de Martin du Gard.
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