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Ce deuxième tome poursuit avec brio l'histoire des Forsyte : on y retrouve les personnages du premier tome, de dix ans plus vieux, ou morts, et quelques nouveaux venus de la génération suivante, qui n'etaient que des bambins lors du tome un...

On y retrouve aussi, et surtout, cette peinture ironique et mordante des travers humains et de la société londonienne des nouveaux riches à la fin du XIXeme siècle : Soames tout confit dans son argent et ses exigences, le salon à cancans familiaux de ses parents, les amours qui ne respectent pas les convenances...

Apparaissent aussi des thèmes nouveaux : la guerre des Boers, les critères de choix d'une épouse, les divorces, la (relative) émancipation des femmes, la place des artistes, les voyages à Paris ou l'inanité de certaines morts.

La force de ce livre tient dans ses personnages, tellement justes et vrais, qu'il s'agisse de héros positifs comme Irène et Jolyon, d'anti-héros comme le mesquin Soames ou d'entre-deux comme tous les autres.

C'est une belle réussite, qui justifie tout à fait à mes yeux le Prix Nobel obtenu par Galsworthy. Pour moi, c'etait une magnifique lecture. Si je ne suis plus aux aguets, je ne vais pas tarder à me déclarer ‘À louer' avec le troisième et dernier tome.
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Jubilatoire !
Les années ont passé, Soames a vieilli, les enfants ont grandi et les aînés des Forsyte tirent leur révérence.
Le père de Soames affaiblit par l'âge, ramène Soames à son enfance avec ce père qu'il adore et des velléités de paternité l'assaillent, avoir un petit être, tout à lui, un fils. Seulement, voilà pour sauver les apparences,il n'a pas divorcé d'Irène, seulement il a rencontré Annette, très jeune française, qui pourrait être une mère convenable. Mais Irène est encore en âge d'avoir des enfants. Entre la vieillesse de son père, la séparation de sa soeur d'avec son mari et son prochain divorce, Soames hésite, puis se décide à aller voir son cousin Jolyon dans son ancienne propriété avec son neveu, jeune homme qu'il désire présenter à ces cousins Holly et Jolly. à partir de là, les événements vont prendre une tournure incontrôlable, des couples vont se former suite à son initiative d'éviter un scandale dans cette Angleterre bien puritaine du début du vingtième siècle, Soames assistera à la fin d'un monde avec la disparition de la reine Victoria et la mort de son père.
Mais Soames jubile lorsqu'il découvre ce petit être dans son berceau, son enfant : "Le sentiment du triomphe et de la possession renouvelée se gonflait au-dedans de lui. Juste Dieu ! Cet... ce petit être était à lui !" Décidément Soames est incorrigible et dans ce deuxième tome, j'en viens avoir pitié de lui.
En tout cas, j'ai hâte de découvrir la suite avec "son petit être".
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Dans ma quête des vieux Nobel, j'ai cherché John Galsworthy (Nobélisé en 1932, mort en 1933 : il n'en aura pas profité longtemps, le pauvre.)
Mon premier réflexe a été de me tourner vers la médiathèque municipale. Elle recèle bien des trésors (dont le Nobel 1902, Mommsen, que j'ai pu lire dans l'édition de 1892, posée sur un coussin de velours rouge). Mais de Galsworthy, point, à part un opus de 800 pages en anglais "à consulter sur place".
Deuxième option : la librairie solidaire, où l'on offre les livres dont on veut se séparer, et qui les revend à prix modique pour financer un projet en direction des personnes handicapées.
Point de Galsworthy là non plus.
Si les livres offerts sont en trop mauvais état, ou trop insignifiants pour les revendre même à un euro, ils sont placés à l'extérieur dans une boîte à livres ouverte à tout venant.
Et je vous le donne en mille : eh bien oui, c'est dans la boîte à livres que j'ai trouvé deux oeuvres de Galsworthy.
Sic transit gloria mundi, n'est-ce pas.
Bref, je commence "Aux aguets". C'est le deuxième tome d'une série, je m'attendais donc à ne pas tout saisir du premier coup. Mais dès les trois premières pages, apparaît une telle foule de personnages que je me suis dit : "Aïe, ça risque d'être éprouvant".
Mais bon, j'avais mon Nobel sous la main, je me suis dit Advienne que pourra (j'aime bien me dire à moi-même ce genre d'expressions surannées) et j'ai poursuivi. Et bien m'en a pris.
Nous sommes à Londres fin 19ème, dans la richissime famille Forsyte. L'aîné des héritiers, Soames, déjà plus tout jeune et sans enfant, court après son ex-femme : dans un premier temps pour obtenir le divorce ; dans un second temps, l'ayant revue et ré-évaluée, pour la reconquérir.
Cette quête n'est que prétexte à dévoiler les aspects les plus ténébreux de la mentalité Forsyte, cette mentalité "de propriétaire" qui leur a permis de bâtir leur immense fortune, mais les rend incapables des sentiments humains les plus basiques.
"La tante Juley était sûre que le cher petit Val était très intelligent. "Je me rappelle toujours, ajouta-t-elle, la façon dont il se défit d'une pièce de deux sous fausse en la donnant à un mendiant. Son cher grand-père était si content. Il trouvait que cela révélait tant de présence d'esprit."
Tout cela est raconté avec une jubilante férocité, un humour noir que pour ma part j'ai beaucoup aimé.
De surcroît, on est dans un Londres où "Il prit pour aller à la Cité un des taxis automobiles qui venaient de faire leur apparition (…) le taxi passait maintenant devant des villas, à vive allure. "Vingt-cinq à l'heure au moins ! se dit-il ; avec cela les gens ne continueront pas à demeurer en ville".
Quelle prémonition de la péri-urbanisation !
Et la période est celle où débute la seconde guerre des Boers, que Jolyon, l'héritier devenu peintre et bien plus sympathique que son cousin, analyse ainsi : "La guerre ! (...) Une fameuse guerre ! La domination des peuples et des femmes ! Des tentatives pour maîtriser et posséder ceux qui ne voulaient pas de vous ! La négation de toute aimable décence !"
Lisez Galsworthy, c'est magnifique.
Traduction de R. Pruvost.
Challenge Nobel
LC thématique juin 2023 : "L'auteur est un homme"
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Nous retrouvons les Forsyte en 1899. Ils sont restés égaux à eux-mêmes, quelques anciens ont rendu l'âme mais ceux qui restent comptent bien profiter de leurs dernières années à vivre.
Fidèle à lui-même notre propriétaire alias Soames. Si il n'a pas pardonné à son épouse Irène de l'avoir quitté, il n'a pas encore demandé le divorce par peur du scandale. le temps a passé et il n'a toujours pas d'héritier or il a rencontré depuis peu une jeune fille charmante Annette , une française .. le voilà envisageant de se remarier mais faudrait il d'abord qu'il divorce.. Depuis le temps qu'ils sont séparés comment pourra t'il obtenir le divorce ? .. Soames est brillant, très brillant même mais Irène n'est pas n'importe qui ..
La Bourse des Forsyte ou si vous voulez le salon très privé où les cancans et rumeurs circulent n'a pas fini d'attirer son monde.
Ce second volume , s'intéresse principalement à Soames, à ses projets matrimoniaux, à ses relations toujours aussi tendues avec Jolyon junior son cousin. le monde évolue mais certains principes restent immuables comme par exemple priver un Forsyte de la propriété de l'un de ses biens !!!
Le monde change peu à peu, les femmes commencent timidement à vouloir s'imposer face à un monde patriarcal, les Boers rejettent la main mise britannique sur l'Afrique du Sud et se révoltent. à nouveau. La paix semble bien fragile.
John Galsworthy brosse un tableau aussi précis que réaliste de cette bourgeoisie anglaise aisée voir très aisée . La fin du règne de la Reine Victoria est imminente, le monde bouge, les mentalités évoluent petit à petit les petits enfants Forsyte aspirent à plus d'autonomie et d indépendance d'autant plus qu'ils ignorent les soucis d'argent.
Un roman que j'ai lu d'une traite , le dernier tome A louer m'attend .
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Le premier volet de la saga des Forsyte s'est achevé sur une note de tendresse et de beauté dans un interlude au cours duquel le vieux patriarche Jolyon se recentre sur la beauté et découvre l'amour en la personne d'Irène, avant son dernier souffle. Celui-ci se referme sur un autre interlude tout aussi tendre, marqué par la vigueur imaginative et l'insouciance délicieuse de son tout jeune petit-fils. Entre les deux, la froideur délétère de l'univers de la famille Forsyte reprend ses droits.
Soames le propriétaire a perdu son bien, sa femme Irène qui l'a quitté. Toujours soucieux d'entretenir et élargir son capital, déjà imposant dans sa dimension matérielle, et de s'assurer une descendance pour le transmettre, Soames hésite entre investir dans une nouvelle épouse et reprendre celle-là de force. La première solution, plus simple, a le fâcheux inconvénient d'imposer un passage par l'ignominie du divorce, si dommageable à l'édifice social qu'il a construit...
Irène, dans sa beauté quasi-divine et sa souffrance d'être libre dans une société qui asservit les femmes, irradie tout ce roman de sa lumière triste, en même temps qu'elle symbolise tous les bouleversements à venir du monde nouveau qui s'annonce au tournant d'un siècle dans lequel les premières automobiles viennent disputer le pavé aux fiacres, et les aspirations individuelles à l'individualisme forcené de la bourgeoisie dominante.
Le rythme est lent, la plume est assez belle; on pense de plus en plus au parallèle que forme cette oeuvre avec celle, française, des Thibault de Martin du Gard.
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Dix ans ont ont passé, la première génération des Forsyte vieillit, la place est donnée à la seconde génération ainsi qu'à ses enfants ; dans ce tome, il est beaucoup question d'amours, souvent contrariées, d'émancipation des femmes, de leur sort quant aux divorces choisis ou non, des lois de l'époque qui font toujours la part belle aux hommes. Les moeurs commencent à changer néanmoins et l'aristocratie commence à vaciller . La guerre des Boers divise les Anglais et déjà, au loin, se profile le premier grand conflit mondial. L'écriture est toujours élégante et le style impeccable. Les événements se succèdent plus rapidement, le récit est plus rythmé et les dialogues plus nombreux. Captivé et ravie, je me précipite sur le troisième et dernier tome !
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Une suite de l'histoire des Forsyte. ( Challenge Nobel 2013, suite)
Nous retrouvons Soames, Irene, Jolyon et ses enfants. Soames, toujours marié à Irene, aimerait divorcer pour épouser Annette, mais comment éviter le scandale?
Les personnages vieillissent (avec tellement de vraisemblance), la société évolue, la guerre des Boers est engagée. Les intrigues de croisent, les amours se nouent, les rapports de force se modifient: tout l'art de Galsworthy est là, dans le temps qui passe, sur les hommes, sur les maisons, sur la ville (l'appartion des automobiles dans Londres, quelle honte!). Ce qui demeure n'est pas toujours le meilleur, l'arrogance des uns, la cupidité des autres, le colportage des rumeurs et des scandales. L'auteur de fait pas mystère de sa sympathie pour Irene et Jolyon, mais le ridicule de certaines situations ferait presque prendre Soames en pitié .
Les personnages sont si vrais, que je me suis surprise à me demander s'il s'agissait de biographie: une hâte maintenant, ouvrir le tome suivant de la série!
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Après avoir lu le premier tome en début d'année, c'est avec plaisir et enthousiasme que je me suis laissée tenter par le deuxième. Et j'ai bien fait.

Nous voilà plongés une douzaine d'années après la fin du premier opus. Le vieux Jolyon est mort, la belle Irene vit séparée de Soames; place aussi à la troisième génération des Forsyte, Val, fils de Winifred et neveu de Soames, et Jolly, fils de Jolyon le jeune et petit-fils de feu Jolyon le vieux, en tête.
Alors que Soames, qui souhaite désespérément avoir un fils, tente d'obtenir le divorce d'avec Irène pour se marier avec une jeune et belle petite française qui pourrait faire une bonne mère pour son enfant, il ne s'attend pas à ressentir encore de tels sentiments pour elle.
Dans le même temps, sa soeur, Winifred, doit faire face à la désertion de son mari, parti avec une jeune danseuse non sans avoir oublié de la dépouiller de ses bijoux avant.
Cependant, Val, tombé amoureux de Holly, se confronte à l'antagonisme de Jolly, le frère de cette dernière, qui le met au défi de s'enroler dans la guerre des Boers qui vient d'éclater.
Bref, tout est à sa place dans le meilleur des mondes des Forsyte.

J'ai pris mon pied dans cette lecture, tous les ingrédients y sont pour passer un bon moment.

Si vous aimez l'humour so british, c'est pour vous.
Si vous aimez l'atmosphère à la Downton Abbey, c'est pour vous.
Si vous aimez les sagas familiales, c'est pour vous.
Si vous aimez les feuilletons à la Côte ouest soupoudrés d'ambiance à la Dallas et à Dynastie, c'est pour vous.
Enfin, si vous aimez une écriture fine et raffinée avec un soupçon de cynisme, c'est pour vous aussi.
N'oublions pas que John Galsworthy a obtenu le prix Nobel de littérature, en grande partie grâce à sa dynastie des Forsyte.

J'ai hâte de lire le prochain et dernier tome.
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Ayant bien aimé le tome un, il me tardait de lire la suite. C'est maintenant chose faite. Et j'avoue que ce deuxième tome fut une bonne surprise.

Nous suivons donc encore la famille Forsyte et plus particulièrement Soames, douze ans après le fin du premier tome. Et la situation n'est toujours pas très rose pour ce personnage car il est toujours marié à Irène et commence à ressentir le manque de pouvoir fonder sa famille.

Le gros point positif dans ce livre, c'est que j'ai trouvé la plume de l'auteur moins lourde, plus enlevée. On appuie moins sur le moindre détail de ci ou de ça et cela fait du bien et donne un peu plus de dynamisme au texte. On côtoie les même personnages que dans le précédent opus à cela qu'en douze ans, il y eu beaucoup de morts par vieillesse dans la famille. On s'attarde un peu plus sur Jolyon le jeune et la soeur de Soames, Winnifred ainsi que les événements qui jalonne cette fin de siècle.

Pour l'histoire, je l'ai trouvé plus intéressante que celle du premier tome et je ne sais pourquoi mais je n'arrive toujours pas à voir Irène comme sympathique alors qu'elle n'a rien à se reprocher dans ce tome-ci. Bref, j'ai bien aimé l'intrigue jusqu'au dénouement final. On ne sait jamais sur quel pied danser, est-ce que ce projet va aboutir, pourquoi il ou elle change d'avis...

Pour finir, j'ai bien aimé ma lecture. Elle est même meilleur que celle du premier tome, plus intéressante, plus dynamique. En tout cas, je compte bien lire le dernier tome car je veux savoir le fin mot de cette histoire familiale.
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Trois années plus tard, en 1895, Susan Hayman, celle des soeurs Forsyte qui était mariée, meurt et est incinérée. Quatre ans plus tard, en 1899, c'est le tour de Roger Forsyte de quitter cette terre. Ruiné en raison des performances décevantes d'un pur-sang, Montague Dartie doit s'enfuir de chez lui comme un voleur quand sa femme, Winifred Forsyte découvre qu'il lui a également dérobé un magnifique collier de perles. Soames lui conseille d'en passer par le tribunal dans le but d'en arriver à un divorce en bonne et due forme, seule manière de se débarrasser de ce boulet impécunieux. Lui-même a fait la connaissance d'Annette, fille d'une restauratrice française. Il songe à refaire sa vie avec elle malgré les 25 ans qui les séparent, mais cela risque d'être compliqué car depuis des années, il n'est que séparé de corps et non divorcé d'Irène.
« Aux aguets » représente le troisième volet de la « Dynastie des Forsyte ». L'accent est mis cette fois encore sur Soames, honnête, rigoureux, toujours amoureux de sa femme, et à qui tant de choses résistent. Pour lui, comme pour beaucoup d'ailleurs rien ne se produit comme il le voudrait et pourtant ce n'est pas l'argent qui lui manque. Dans cet épisode, les évènements extérieurs et en particulier la guerre des Boers en Afrique du Sud précipitent les choses. Val et Jolly s'enrôlent dans une sorte de surenchère un brin ridicule. La conséquence ne tardera pas. À cette époque, se produit également le décès de la reine Victoria. C'est toute une époque qui s'achève et un monde nouveau qui apparaît avec les premières automobiles et surtout une nouvelle mentalité. Dans cet opus, l'intrigue prend un tour nettement plus dramatique, ce qui maintient l'intérêt et incite à poursuivre une lecture agréable surtout pour les personnages attachants car très humains.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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